Madagascar: Secteur privé - Hausse de 10% du salaire minimum

Le groupement des employeurs et des syndicats des travailleurs ont convenu de réviser les salaires avec un taux d'augmentation de 10%.

Cette année, les employés du secteur privé bénéficieront d'une hausse de salaire. Le 20 mars, le Conseil des ministres a approuvé la communication verbale concernant le protocole d'accord pour l'augmentation des salaires minima d'embauche (SME) et d'ancienneté (SMA), applicable en 2024 dans le secteur privé.

Selon le compte rendu, «Une augmentation de 10% est prévue pour la catégorie M1 et un ajustement à taux différenciés pour les catégories M2 à OP3, tant dans le secteur agricole que non agricole». José Randrianasolo, coordonnateur général de la Conférence des travailleurs de Madagascar, a précisé que pour la catégorie M1, l'augmentation serait d'au moins 10%, avec des variations possibles pour les autres catégories. Le SME pour la catégorie MI-A1 passera ainsi de 238 000 ariary à 262 680 ariary dans le secteur non agricole et de 242 200 ariary à 266 500 ariary dans le secteur agricole, décision prise lors de la réunion du 15 février du Groupement des Employeurs et des Syndicats des Travailleurs.

Cette augmentation prendra effet le 1er mars 2024, mais ne sera pas immédiatement reflétée sur les fiches de paie, en attente du décret d'application.

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Compensation

«L'augmentation annuelle des salaires est habituelle. Maintenant, la question est : est-elle vraiment effective ? Selon nos constats, très peu d'employeurs l'appliquent. Plusieurs salariés sont encore payés en dessous de l'ancien salaire minimal. La question se pose aux inspections du travail. Qu'en est-il de ces employeurs qui ne respectent pas les textes ?», interroge Rémi Botoudi, syndicaliste. Certains employeurs sont réticents à se conformer aux nouveaux barèmes salariaux, souvent justifiés par des difficultés économiques, notamment dues aux coupures d'électricité récurrentes. Au ministère du Travail, de l'Emploi et de la Fonction Publique (MTEFP), le suivi des applications de ces augmentations «dépend du signalement des employés», confie une source anonyme du ministère.

Pour les travailleurs, cette hausse représente une occasion de compenser les augmentations des prix, même si sa mise en oeuvre effective reste à surveiller de près.

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