Congo-Brazzaville: Services de sécurité - Le député Aimé Hydevert Mouagni mis aux arrêts dans les locaux de la CID

Interpellé le 23 mars par la Centrale d'intelligence et de la documentation (CID) alors qu'il s'y rendait en homme libre pour répondre à la convocation qui lui avait été notifiée par ces services, le député de la première circonscription électorale de Moungali, Aimé Hydevert Mouagni, est actuellement en détention.

Selon une source, le président du Club perspectives et réalités (CPR), parti politique de la majorité présidentielle, devrait être déféré devant le procureur de la République dans les prochains jours pour répondre des faits qui lui sont reprochés. En effet, le député Aimé Hydevert Mouagni a maille à partir avec les services de sécurité et peut-être la justice congolaise depuis ses audios qui ont fait le buzz sur les réseaux sociaux. Dans une conversation téléphonoque, il fustigeait la mauvaise gestion des affaires publiques, notamment la gabegie financière dans le pays, marquée par le détournement massif des deniers publics par les cadres et responsables administratifs, et le non-paiement des émoluments des parlementaires depuis quelques mois.

Aimé Hydevert Mouagni insistait également sur l'insécurité grandissante observée ces dernières années dans les grandes villes du pays, en indexant le ministre de l'Intérieur et les services de répression qu'il estime n'être pas à la hauteur de la tâche qui leur est assignée. Des propos qu'il avait réitérés au cours d'une interview accordée à la presse. Le membre de la Commission défense et sécurité de l'Assemblée nationale avait été entendu pour la première fois par la CID, le 15 mars dernier.

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Le bureau politique du CPR qui a annoncé avoir adressé officiellement des courriers à l'Assemblée nationale et au président par intérim de la majorité présidentielle appelle tous ses militants au calme et à la maîtrise. Il dénonce, par ailleurs, avec « la plus grande énergie les conditions dans lesquelles cette opération a été menée et réalisée eu égard au statut de l'intéressé ».

« A l'heure actuelle, nous ne possédons aucune information concernant le chef d'inculpation pesant sur notre président. C'est pourquoi, nous nous réservons le droit de faire quelques déclarations que ce soient en absence d'informations officielles. Le bureau politique du CPR appelle les autorités concernées à la responsabilité, à la maîtrise et au respect de l'Etat de droit, chers au président de la République, Denis Sassou N'Guesso, garant de nos institutions », peut-on lire.

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