Congo-Kinshasa: Plus d'une dizaine de civils tués lors d'une attaque contre Béni

Dans l'est de la RDC, la ville de Beni est à nouveau en deuil après le massacre d'une douzaine d'habitants par les rebelles des ADF (forces démocratiques alliés). L'attaque a eu lieu dans la nuit de dimanche et a été revendiquée par le groupe État islamique dans un quartier de la périphérie de Beni, qui totalise cette année 10 ans sous exactions de ce groupe armé d'origine ougandaise.

D'après les autorités, les assaillants avaient Ahmad Mahmood Hassan à leur tête, un Tanzanien d'origine arabe d'Oman, présenté comme numéro 3 du groupe ADF. Avec ses hommes, il a profité d'un vide sécuritaire et du désordre créé par des milices locales, selon le porte-parole de l'armée, le capitaine Anthony Mwalwishay. « Les terroristes ont tout simplement profité de la cacophonie semée par des jeunes qui se réclament des compatriotes et aussi des voleurs de cacao qui sont visibles dans plusieurs champs », a-t-il indiqué.

Selon le porte-parole de l'armée de la RDC, « la menace perdure ». « Nous sommes en contact avec ces jihadistes qui ont la volonté maintenant d'aller vers la partie sud de notre zone opérationnelle pour déstabiliser davantage la route Beni-Butembo »,précise-t-il.

Ces derniers jours, les ADF ont multiplié les attaques. Depuis début mars, une vingtaine de civils ont été tués dans des attaques revendiquées par le groupe État islamique. L'objectif ? Faire de la propagande. « Les terroristes ADF qui ont enregistré beaucoup de pertes pendent différentes opérations sont en train de se réorganiser pour montrer à la face du monde qu'ils sont encore là, qu'ils ont la capacité de nuisance. L'ennemi profite parfois de nos erreurs, de nos désordres sur terrain pour infiltrer la population et faire mal », explique le capitaine.

Les armées congolaise et ougandaise mènent une opération conjointe visant les ADF depuis près de trois ans, sans pour autant parvenir à enrayer la menace. Suite à cette insécurité, les populations de la périphérie de Beni se rendent vers le centre-ville.

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