Ile Maurice: Un couple passe aux aveux

Le corps de Marc Collaud, un Suisse de 75 ans et demeurant à Maurice depuis une dizaine d'années, a été retrouvé à son domicile à Terre-Rouge en fin d'après-midi, le dimanche 24 mars. L'entrepreneur dans le business de granite à la retraite était à moitié nu et avait les mains ligotées, avec des sous-vêtements et un tissu autour de la nuque, ainsi que des blessures sur le corps. C'est la voisine du septuagénaire qui a alerté la police.

Le ressortissant suisse était marié à une jeune Mauricienne et vivait seul jusqu'à la construction d'une autre maison dans laquelle, une fois terminée, le couple devait emménager.

La voisine, qui a l'habitude d'apporter à manger à Marc Collaud, a fait la découverte macabre. Ainsi, dimanche, lorsqu'elle l'a appelé, elle n'a pas eu de réponse. Elle a décidé d'entrer dans la maison. Là, cela a été le choc. Elle a retrouvé l'ex-entrepreneur dans une pièce, gisant au sol avec des blessures.

Plusieurs unités de la police ont été déployées, dont la Criminal Investigation Division de Terre-Rouge, le Field Intelligence Office du Nord et des officiers du laboratoire scientifique. La thèse criminelle est fortement privilégiée.

Vol

La police, en présence d'informations que Marc Collaud aurait eu l'habitude de recevoir de la compagnie, a procédé à une première arrestation dans la soirée de dimanche. Il s'agit d'une habitante de Bois-Marchand, âgée de 21 ans. Elle a été la dernière personne à être en compagnie de Marc Collaud. La jeune femme a nié toute implication dans cette affaire.

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Ce matin, un développement de taille est survenu après que les sergents Gujadhur et Panchoo, sous la supervision de Sub Inspector Forod et du surintendant Buchoo, ont mis la main sur un couple habitant Karo-Kalyptus, Roche-Bois, Bonny Potou, 24 ans, et sa concubine Valérie Bayaram-Hogan, 40 ans. Le couple est passé aux aveux. Le mobile du crime serait le vol. Ces habitants de Roche-Bois avaient l'habitude d'aller chez Marc Collaud, sauf que cette fois-là, ils avaient planifié de le cambrioler.

18 ans de mariage

L'épouse de Marc Collaud, qui a tenu à garder l'anonymat, est anéantie. «Ils n'avaient pas le droit de le tuer. Zot anvi kokin li, kokin li, mé pa tir so lavi. Mo ti bizin li mwa», pleure-t-elle.

La jeune femme, qui habite dans la région de Ste-Croix, confie qu'elle a rencontré Marc Collaud en 2005 et qu'ils se sont mariés en 2006. Le couple allait célébrer leurs 18 ans de mariage en avril et le fils de Marc, âgé d'une trentaine d'années, devait venir en juin pour passer quelques semaines à Maurice.

Le couple ne vivait pas ensemble et devait emménager dans une maison une fois la construction terminée. «Linn dir mwa li pas oulé amenn mwa kot li ti été. Li ti oulé amenn mwa dan enn lakaz kot mo pou dan bien. So garson ti fek vinn moris, ti fer li enn sirpriz. Kouma dir linn gagn enn presentima li pa pou trouv so papa apré», confie l'épouse.

Elle estime que son époux ne méritait pas une fin atroce car il était un homme généreux. «Je lui avais conseillé de ne fréquenter personne, surtout qu'il était un étranger et à son âge. Mais c'était quelqu'un qui aimait aider et tendre la main à n'importe qui», regrette la veuve.

L'autopsie pratiquée par le médecin légiste de la police, le Dr Maxwell Monvoisin, a attribué le décès de Marc Collaud à une compression de la nuque.

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