Arrêté le 30 mai 2023 à l'aéroport de Ndjili, Kinshasa, Salomon Idi Kalonda, conseiller spécial de Moise Katumbi, a bénéficié mercredi, d'une liberté provisoire. Il fait face à plusieurs accusations graves, incluant « atteinte à la sûreté de l'État », « incitation des militaires à commettre des actes contraires à leur devoir et discipline » et « détention illégale d'arme à feu et de munitions de guerre », - des charges qu'il a toujours niées.

La libération à titre provisoire de Salomon Idi Kalonda apporte un profond soulagement à sa famille et à ses proches. Ses avocats, qui ont ardemment plaidé pour sa mise en liberté en raison de son état de santé précaire, qualifient ce moment de majeur.

Salomon Idi Kalonda, considéré comme le bras droit de Moise Katumbi, montrait des signes de fatigue et de maladie lors des audiences auxquelles il a assisté. Depuis septembre dernier, il n'était plus incarcéré en prison, mais était soigné dans un centre médical.

La justice militaire avait requis l'expertise de 19 médecins, sélectionnés par ses soins, qui ont confirmé la nécessité d'une prise en charge médicale améliorée pour Salomon Kalonda.

Ses avocats voient dans cette libération provisoire une étape cruciale pour la suite des événements, bien qu'ils s'abstiennent de tout commentaire en raison des conditions attachées à cette libération, lesquelles conditions n'ont pas été dévoilées publiquement.

Malgré sa détention, Salomon Kalonda avait réussi en décembre dernier à être élu député provincial à Kindu.

La cour militaire a fixé l'examen approfondi de l'affaire à l'audience du 3 juillet 2024. Jusqu'à récemment, l'attention du tribunal était principalement axée sur les aspects procéduraux et les examens de requêtes pour obtenir sa mise en liberté provisoire.

De leur côté, les proches de Salomon Idi Kalonda continuent de militer pour son expatriation afin qu'il puisse, disent-ils, recevoir les soins médicaux appropriés.