Afrique Centrale: CEEAC - L'étude sur l'extension de la protection sociale aux travailleurs migrants en cours d'approbarion

Le ministre d'Etat, ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale, Firmin Ayessa, a lancé, le 26 mars à Brazzaville, l'atelier de validation tripartite du rapport et de la feuille de route sur l'accès à la protection sociale des travailleurs migrants dans la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC).

Organisé par le Programme conjoint de migration de main-d'oeuvre de l'Union africaine, l'Organisation internationale du travail et l'Organisation internationale pour les migrations, l'atelier se tient sur le thème « De la vision à l'action : protéger les droits des travailleurs migrants grâce à l'extension de la protection sociale dans la CEEAC ».

Les représentants gouvernementaux ainsi que les partenaires sociaux vont échanger sur les cadres juridiques qui les inspirent, les orientent afin d'évaluer la faisabilité et d'étendre la protection sociale par le biais d'accords bilatéraux ou multilatéraux entre les acteurs clés de la région. De même, ils proposeront des mesures unilatérales à l'initiative des Etats membres qui permettraient d'étendre cette protection sociale aux travailleurs migrants et à leurs familles.

Outre l'adoption du rapport tripartite, les participants à l'atelier vont également approuver la feuille de route pour la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC), de façon générale, qui permettra d'accélérer l'expansion de la protection sociale aux travailleurs migrants au sein de ces pays membres.

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Afin d'encourager l'initiative, l'ambassadeur Beaudoin Hamuli, représentant de la CEEAC au Congo, a rappelé : « La CEEAC a pour but de promouvoir le développement économique harmonieux de la région à travers un processus d'intégration des économies et des sociétés des Etats membres. A travers aussi la bonne gouvernance, le développement d'un environnement de paix, de sécurité et de stabilité durable, afin que la région se démarque comme un espace pertinent, commun, dans les relations internationales et l'économie mondiale ».

Il est reconnu par des experts que la migration de main-d'oeuvre, lorsqu'elle est bien gérée, contribue de façon significative à la croissance des pays de destinations et joue un rôle essentiel dans la réduction de la pauvreté dans les pays d'origine. Ainsi, le Pacte mondial pour l'immigration recommande aux Etats membres de tout mettre en oeuvre pour créer les cadres de coopération qui visent à améliorer la gouvernance de la migration. Il encourage également les Etats à signer des accords bilatéraux et multilatéraux ou des partenariats solides qui garantissent une protection efficace aux travailleurs migrants. Et, les traités révisés de la CEEAC encouragent la Commission à mettre en place des politiques et des stratégies en vue d'une bonne gouvernance des migrations dans l'espace communautaire.

Renforcer sa coopération avec la Cipres

À l'atelier de Brazzaville, les particitants estiment que c'est l'occasion pour la CEEAC de renforcer sa coopération avec la Conférence interafricaine de la prévoyance sociale (Cipres) et de faire le plaidoyer auprès des quatre Etats membres qui n'ont pas encore ratifié l'accord de coopération avec la Cipres.

Très attaché aux principes d'égalité de traitement et de non-discrimination, le coordonnateur du système des Nations unis au Congo, Chris Mburu, a commenté l'initiative en ces termes : « Cette démarche est non seulement bénéfique en terme de protection contre les risques économiques et sociaux en réduisant leurs vulnérabilités et en améliorant leur résilience, employabilité et productivité. Elle contribue également à la réalisation des Objectifs de développement durable 8 et 10, qui visent respectivement à promouvoir un travail décent et une croissance économique et à réduire significativement les inégalités ».

Pour améliorer la gouvernance et la protection sociale dans les Etats membres de la CEEAC, le ministre d'Etat, ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale, Firmin Ayessa, a encouragé les participants à « beaucoup de rigueur et de pertinence dans le travail de validation de cette étude et de la feuille de route qui lui est associée, étude des feuilles de route qui vont induire la responsabilité de nos États et de notre communauté pour le présent et pour l'avenir. Améliorez-les. Enrichissez-les par des amendements pour accélérer l'extension de la protection sociale aux travailleurs migrants dans notre région, comme telle est notre volonté partagée ».

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