Huambo (Angola) — Le spécialiste de l'agro-industrie Armando Valentim a souligné vendredi, à Huambo, la valeur économique des propriétés du manioc, pour promouvoir l'industrialisation du produit, à la recherche de nouvelles alternatives d'emploi.

Le professeur universitaire a tenu ces propos lors du troisième Forum d'Affaires et de Connectivité, organisé par le Groupe Media Nova, qui a réuni des hommes d'affaires, des entrepreneurs, des investisseurs et des producteurs de l'Angola et des pays voisins, pour discuter des défis et des opportunités du monde des affaires au XXIème siècle..

Armando Valente a dit qu'il était essentiel d'augmenter la production de manioc pour la durabilité des usines de papier, qui utilisent de l'amidon, ainsi que pour stimuler le développement local avec la multiplication de cette culture, encore produite en très petits segments.

Armando Valente a rappelé que l'Angola importe de l'amidon d'Egypte et d'Israël, à une époque où le pays dispose de terres arables pour la production de manioc avec un contenu économique polyvalent, capable de promouvoir un progrès durable, ainsi que d'augmenter la chaîne commerciale, jusqu'à la vitalisation d'initiatives entrepreneuriales.

Il a mentionné qu'il est opportun de relancer la production de manioc pour l'autosuffisance et, par conséquent, la promotion du développement durable avec l'industrialisation du pays.

Le spécialiste de l'agro-industrie, Armando Valentim, a illustré qu'une usine, pour fonctionner pleinement, nécessite au moins 10 mille tonnes d'amidon, ce qui exige une promotion pour tripler la production de cette culture au niveau national.

Il a justifié que le manque de capacité d'écoulement et de marché du manioc contribuaient à la réduction des pratiques de production dans le pays, une culture dominée par les familles paysannes, dont les efforts se concentrent sur la subsistance alimentaire sans impacts majeurs sur l'économie nationale.

Il a indiqué que la Faculté des Sciences Agricoles de l'Université José Eduardo dos Santos avait réalisé une étude plausible sur les variétés de manioc riches en propriétés amylacées, capables de réduire les importations et de capitaliser sur la durabilité des usines angolaises pour le progrès économique.

Elle a montré que la production de manioc, en plus de la fabrication de diverses matières premières, peut contribuer à la sécurité alimentaire des familles.

Pour sa part, le naturopathe Gabriel Joaquim a souligné la nécessité pour le Gouvernement angolais de concentrer également ses efforts sur la création de laboratoires et d'équipements adéquats pour la certification des plantes médicinales, afin d'augmenter les niveaux de développement économique du pays.

Il a souligné qu'il existe dans le pays une diversité de plantes aux propriétés curatives dont la valeur est décisive pour la diversification de l'économie ainsi que pour l'ouverture de nouvelles opportunités commerciales capables de créer des emplois pour les jeunes.

À cet effet, il a recommandé un plus grand investissement dans la diffusion des connaissances axées sur la naturopathie, afin que les progrès puissent être réalisés à travers les plantes médicinales existantes en Angola.