Madagascar: Annulations de vols - Grogne des vacanciers et des opérateurs touristiques

Les vols domestiques ne sont plus assurés que par deux ATR, ce qui n'exclut pas les annulations qui pénalisent le secteur touristique.

Perturbation. Un vol domestique de Tsaradia reliant Antananarivo à Toliara a été annulé hier, vendredi. Et le prochain vol n'est pas encore assuré. «Jusqu'ici, il n'y a pas d'alternative proposée par la compagnie alors que nous avons un plan de séjour déjà bien ficelé depuis des semaines», regrette un vacancier qui a prévu passer quelques jours à Ambatomiloha, au Nord de Toliara.

Avec le long week-end pascal, plus d'un veulent profiter du soleil du Sud. «Une fois que le vol a été annulé, tout le programme tombe à l'eau car nous avions prévu un transfert direct sur Ambatomiloha depuis Toliara aujourd'hui même (ndlr: hier). Passer trois nuitées là-bas pour un retour lundi», ajoute l'interlocuteur. S'il n'y a de vol que samedi, ce jour-là, ce n'est plus la peine pour le touriste et sa famille de venir à Toliara. Avec deux appareils ATR, il est très difficile pour la compagnie aérienne d'assurer les vols quotidiens en cette période de vacances.

Perte

Il en a été de même pour Sainte-Marie, un vol annulé et aucune annonce de date d'ajournement pour les passagers.

«Et nous, hôteliers, on fait quoi ?», regrette Michèle Cotsoyannis, propriétaire d'un grand hôtel à Ambatomiloha. Des organisations et des investissements accompagnent ces activités d'accueil de touristes. Avec les commandes pour la restauration et la gestion des bookings arrangés depuis des semaines. Ambatomiloha se trouve à 200 km de Toliara où il faut faire venir les aliments à part le poisson. Dans d'autres établissements, des réservations ont été lancées depuis le mois de janvier. Des touristes ont ainsi été refusés afin d'honorer les premières réservations.

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Mais voilà que, finalement, tout est décommandé. Les touristes préfèrent rejoindre le Sud en avion en raison du mauvais état de la RN7. Ambositra-Fianarantsoa est très cahoteuse de même que Sakaraha-Andranovory. «L'avion reste pratique si nous ne voulons pas passer le peu de temps que nous avons sur la route nationale», renchérit le touriste qui n'a pu partir. «La situation du transport aérien pénalise à la fois les opérateurs touristiques et les touristes. On ne peut pas du tout parler du développement du tourisme», finit Michèle Cotsoyannis.

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