Madagascar: Assemblée nationale - L'intérim de Christine Razanamahasoa fait débat

À moins de deux mois des élections législatives, l'Assemblée nationale n'a plus de président depuis la déchéance de Christine Razanamahasoa. Son remplacement n'est pas encore connu.

Qui pour remplacer Christine Razanamahasoa, présidente déchue de l'Assemblée nationale? C'est la question qui trotte au sein de la sphère politique. Quelques jours après son éviction du perchoir et du statut de député de Madagascar, la place laissée vacante par l'élue d'Ambatofinandrahana devrait en principe trouver un nouvel occupant. Du moins jusqu'à la fin de cette mandature et l'arrivée des nouveaux parlementaires.

L'article 17 du règlement intérieur de la Chambre basse stipule que « Les vice-présidents suppléent le Président en cas de besoin. L'ordre de suppléance est établi par le président. L'ordre de préséance des vice-présidents sera déterminé par l'âge.»

Selon cet article, l'intérim de la présidence à Tsimbazaza sera assuré par le vice-président de la province de Toliara Jean Jacques Rabenirina. Qui, il est utile de rappeler qu'au départ, il était élu sous la bannière de l'IRD mais au fur et à mesure du temps, il s'est rangé du côté de l'opposition en devenant pro-Siteny Randrianasoloniaiko.

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Le secrétaire général de l'Assemblée nationale, Andriamitarijato Calvin Randriamahafanjary, et le député Paulbert Velontsara, président du groupe parlementaire IRD, défendent l'application de cet article 17. Néanmoins, l'article en question ne donne pas plus de précision sur le motif de la suppléance. Cela peut varier entre l'absence du président de la chambre et la vacance au poste. Actuellement, après la déchéance de Christine Razanamahasoa, il y a vacance. Sur le pouvoir de l'intérimaire, le secrétaire général explique que celui ou celle qui endossera le rôle aura pour tâche les affaires courantes. « Il pourrait en principe convoquer une réunion du bureau permanent mais pour la réunion de la Chambre, il faut qu'elle soit décrétée,» avance-t-il hier.

Session ordinaire

Durant la dernière session extraordinaire au parlement, la présidente de la Chambre basse était absente et Naivo Raholdina, député du district Tana V et vice-président de la Chambre pour la province d'Antananarivo, était son suppléant. Or, il n'est pas le plus âgé des vice-présidents au sein du bureau permanent.

À ce moment-là, l'article 17 du règlement n'a pas été suivi à la lettre. Paulbert Velontsara soutient qu'à ce moment, l'Assemblée était dans une situation normale. Mais actuellement, la situation est toute autre et c'est la raison pour laquelle l'article en question doit être appliqué. Il explique tout de même que rien n'est encore décidé sur ce point en ce moment.

Pour le cas de la session extraordinaire, Christine Razanamahasoa a tout simplement joui de son droit octroyé par l'alinéa 2 de l'article 21 du même règlement intérieur qui stipule que « dans l'intervalle des sessions, en l'absence du président, celui-ci pourra déléguer ses pouvoirs pour le représenter et pour assurer l'expédition des affaires courantes à l'un des vice-présidents ». Ce qui explique le fait que Naivo Raholdina était au perchoir au lieu du doyen du bureau permanent.

À moins de deux mois des élections législatives et à quelques mois de la fin de mandat des députés, la principale tâche qui attend l'Assemblée nationale est la tenue de la première session ordinaire de l'année. À cet effet, la session est prévue débuter le deuxième mardi du mois de mai pour une durée de soixante jours. Cependant, les législatives du 29 mai prochain interviennent au milieu de la première session.

Ce qui peut être un frein à la tenue de la session. Jusqu'à présent, la tenue ou non de la session ordinaire reste inconnue. Avant l'élection présidentielle de l'année dernière, après l'ouverture de la session, elle a été interrompue pour la raison que la plupart des députés sont partis en campagne électorale. La réunion n'a repris qu'un temps après la date du scrutin.

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