Madagascar: Embouteillages - La congestion du trafic urbain asphyxie l'économie

Des conséquences directes sur la productivité. Les bouchons interminables de la ville et le manque d'infrastructures routières pénalisent la croissance économique.

C'est l'un des constats qui ressort des résultats de la revue sur l'urbanisation de Madagascar, publiée par la Banque mondiale. Les recherches ont démontré que « le réseau routier limité et la mauvaise coordination de la réglementation entraînent une forte congestion du trafic. Cela réduit la productivité économique et la qualité de vie ».

En même temps, les usagers des transports publics doivent compter entre une heure trente et deux heures pour relier Antananarivo à ses périphéries. Il en va de même pour le centre-ville et ses alentours. Les bouchons latents font perdre du carburant et du temps aux usagers ainsi qu'à l'État, qui voit ses importations de produits pétroliers augmenter d'année en année. À mesure que la population urbaine croît, de même que le nombre de véhicules circulant sur les routes, les impacts directs des embouteillages sur l'économie deviennent évidents.

«Nous accusons des retards de livraison pour nos commandes. Les coûts de carburant alourdissent également nos charges. Des clients se sont plaints, mais nos livreurs n'y peuvent rien. Les bouchons nous font perdre du temps et de l'argent», concède une entrepreneure qui s'investit dans la restauration rapide et les livraisons.

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Parade

Pour ajouter au tableau, les ménages à faibles et moyens revenus pâtissent de cette situation. La majorité a trouvé la parade et se déplace à pied pour se rendre à leur lieu de travail. C'est ce qu'évoque la récente étude de la Banque mondiale. Chaque jour, en moyenne, 50% des habitants d'Antananarivo se rendent à leur lieu de travail à pied. C'est également le cas pour des zones situées en périphérie.

Sachant qu'Antananarivo représente 44% de l'économie du pays, la réduction des bouchons pourrait contribuer à accentuer le potentiel économique de la Grande île. Cela passe néanmoins par le désengorgement de la ville et la réforme des transports publics, jugés comme étant «peu fiables et coûteux, surtout pour les pauvres ». Les services de transport urbain restent pour la plupart informels et faiblement réglementés.

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