Burkina Faso: Les populations de Kantchari demandent l'aide du bataillon d'intervention rapide promis

Les populations de Kantchari, dans la province de la Tapoa (région de l'est), ont manifesté ce samedi 6 avril pour réclamer plus de sécurité et un ravitaillement. Cela fait plus de deux ans que les habitants de Kantchari, localité non loin de la frontière avec le Niger, subissent le diktat des groupes armés terroristes et un blocus.

À Kantchari, ville située à environ 20 kilomètres de la frontière entre le Burkina Faso et le Niger, le minimum vital manque : ni riz, ni maïs, ni mil. Le dernier ravitaillement de la ville date d'il y a quatre mois, selon une porte-parole des manifestants qui s'exprime sous couvert d'anonymat.

« Nous avons eu un ravitaillement au mois de décembre. Des camions ont été incendiés à l'entrée de Kantchari. Nous n'avons pas pu faire un mois avec le peu de vivres ayant échappé à l'incendie. À l'heure actuelle, nous n'avons plus rien à manger. »

Malgré la présence d'un détachement militaire et des Volontaires pour la défense de la patrie, impossible d'aller à un kilomètre de la ville. Dans leur message adressé au chef de l'État, le capitaine Ibrahim Traoré, ces populations demandent l'installation du 24eme bataillon d'intervention rapide, la mise en route des réseaux électriques et téléphoniques, et la réouverture de la frontière avec le Niger, fermée par les groupes armés terroristes.

« Depuis plus de deux ans, nous sommes sous blocus d'hommes sans foi ni loi. Personne ne rentre, personne ne sort, sauf par voie aérienne. Notre souffrance, dans la Tapoa, est devenue insupportable. Il n'y a rien de plus douloureux pour une mère que de voir son enfant mourir de faim ou par manque de produits pharmaceutiques », témoigne notre source.

Si rien n'est fait, préviennent les manifestants, la province de la Tapoa, et particulièrement la commune de Kantchari, ne feront plus partie du Burkina Faso.

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