Ile Maurice: Interdiction de stationner dans des zones à risque - Mesure déroutante ?

Le 15 janvier 2024 restera gravé dans les mémoires. Les pluies du cyclone Belal ont frappé durement plusieurs régions, dont aussi et surtout Port-Louis. Les rues étaient submergées, les véhicules engloutis et les infrastructures endommagées, rappelant les inondations survenues le 30 mars 2013. Depuis, des précautions sont prises. Comme durant la semaine écoulée, le 1er avril plus précisément, quand un avertissement de fortes pluies avait été émis. Suite à ces prévisions, selon un communiqué du National Emergency Operations Command (NEOC), les usagers de la route avaient été appelés à faire preuve de grande vigilance sur la route. Les automobilistes avaient été informés qu'il leur serait interdit de stationner leurs véhicules dans des zones à risque : le long de la rue La Poudrière, la rue La Chaussée, et le long du Ruisseau du Pouce. Ils étaient également priés d'éviter les parkings souterrains. En cas de dégradation des conditions météorologiques, la police aurait pu mettre en place un plan de déviation routière dans la capitale.

L'interdiction de stationner les véhicules dans des zones à risque d'inondation a suscité des réactions parmi les internautes. Si certains n'y garent pas leur véhicule par précaution, pour d'autres, il vaut mieux prévenir que guérir, la sécurité avant tout, voire travailler depuis la maison et ne pas se rendre dans les rues de la capitale. Outre la surveillance, la mise en place de panneaux dans tous les endroits à risque d'inondations est proposée.

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Pour Didier A., cette mesure n'est pas mauvaise. Toutefois, il nous fait comprendre que chacun doit prendre ses précautions peu importe si les rues sont fermées ou non. «Déjà, vu les difficultés à trouver un parking, il n'est pas possible pour moi d'aller en voiture à Port-Louis. Quand je m'y rends pour quelque démarche que ce soit, je prends un taxi. Pas besoin de chercher un parking. Il n'y a pas que les véhicules. De toute façon, je pense que sachant que ces rues sont à risque, il vaut mieux les éviter lors des jours pluvieux afin de ne pas se mettre en danger. Chacun doit prendre ses précautions quand il voit que le temps est mauvais», soutient-il.

Pour Jheelany Seeruttun, qui travaille à Ruisseau du Pouce, c'est une mesure de précaution certes, comme il y a beaucoup de bureaux et de commerces dans les environs, mais ce n'est pas suffisant.«Pour une vraie sécurité, il faudrait surveiller d'autres routes à risque. Beaucoup de personnes comme moi travaillent dans la région. Qu'en est-il de notre sécurité? (...)»

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