À quelques heures de l'Aid El fitr marquant la fin du ramadan musulman, la question de la consommation de viande se pose encore et de nombreux citoyens se demandent si devant la forte demande il n'existe pas de risque de rupture.

Pour Boubacar Kanté, l'un des patrons de la coopérative ce risque n'existe pas même si depuis le début du ramadan, le sieur parle d'un énorme sacrifice et d'une vente à perte: "depuis l'entame du ramadan, il n'y a pas eu de rupture de viande mais nous avons énormément perdu. Ni gouverneur, ni préfet encore moins fonctionnaire ne peut dépenser un million et engranger 800000 à répétition nous l'acceptons pas par volonté mais parce que Dieu nous l'impose, sinon il plaît à chacun de faire des profits..."

En période de fête, certains citoyens érigent dans les quartiers des lieux d'abattage pour décongestionner les marchés bondés en ces périodes de l'année, la coopérative connaît elle leur existence?

"Ceux qui le font n'ont d'appui ni du gouverneur, ni du préfet encore moins du maire ou des chefs de quartier, nous on s'acquitte de taxes pour exercer et nous avons des cartes professionnelles et eux ils viennent perturber notre champ mais en tout c'est la protection des autorités qui fait défaut…"

Une autre inquiétude concerne le contrôle des bœufs d'abattage, des vétérinaires font-ils le travail?

La réponse du boucher ne laisse pas de place à la controverse: "Certains font semblant de le faire en faisant contrôler une bête et toutes les autres ne le sont plus.

Tout risque encouru est imputable au vétérinaire qui ont pour rôle de contrôler la santé des animaux d'abattage et si par malheur un boeuf est atteint de charbon et que sa chair est consommée, c'est aussi eux les responsables. De ce point, à la boucherie tout est en ordre.