Le domicile du pasteur congolais Joseph Mukungubila a été attaqué dans la nuit de samedi à dimanche 7 avril. Ce candidat malheureux à la présidentielle de 2006 et opposant à Joseph Kabila s'est exilé à Johannesburg après sa condamnation à mort en 2015 pour attaques qui avaient fait des dizaines de morts. Il a depuis obtenu une suspension de l'exécution de sa condamnation et réside pour l'instant au sud de la métropole sud-africaine, dans l'attente de peut-être rentrer au pays un jour.

La police sud-africaine a confirmé l'ouverture d'une enquête pour le cambriolage de cette résidence et continue de rechercher les suspects qui se seraient enfuis avec des téléphones, de l'argent et d'autres biens de valeur. Selon les dépositions, neuf personnes armées auraient forcé le portail d'entrée dans la nuit de samedi à dimanche.

Le pasteur Joseph Mukungubila, surnommé par ses fidèles « le prophète de l'Éternel », se trouve en Afrique du Sud depuis près de dix ans alors qu'il a été condamné à mort pour les attaques de 2013 dans plusieurs villes de RDC. Mais depuis octobre dernier, il bénéficie avec plusieurs autres de ses adeptes d'une suspension des jugements grâce à une ordonnance du président Félix Tshisekedi.

Depuis, Joseph Mukungubila estime n'avoir toujours pas obtenu le feu vert pour rentrer, selon ses proches qui disent craindre pour sa vie suite à cette attaque.

D'après son avocat en Afrique du Sud, il lui suffirait d'obtenir un nouveau passeport auprès de son ambassade s'il souhaite rentrer en RDC ou qu'une lettre soit envoyée aux autorités sud-africaines ou à Interpol pour les notifier de l'ordonnance, s'il souhaite rester à Johannesburg. Contacté, l'ambassadeur de la RDC à Pretoria n'a pas réagi.