Soudan: A une semaine de l'anniversaire de la guerre, MSF dénonce l'obstruction de l'aide médicale

Des réfugiés soudanais attendent d'être enregistrés après avoir traversé la frontière avec la République centrafricaine (photo d'archives).

Alors que la guerre au Soudan entrera la semaine prochaine dans sa deuxième année, le conflit a détruit la plupart des infrastructures de santé du pays, l'ONG Médecins sans frontières estimant que seules 25% à 30% d'entre elles fonctionnent encore. Les restantes manquent de tout. MSF dénonce l'obstruction des autorités de Port Soudan, qui distribuent au compte-goutte les visas pour les travailleurs humanitaires et les autorisations des douanes pour le matériel.

Alors que la population fait face à une catastrophe humanitaire, l'ONG Médecins sans frontières (MSF) lance un cri du coeur à une semaine de l'anniversaire de la guerre civile. MSF dénonce l'obstruction des autorités de Port-Soudan, qui distribuent au compte-goutte les visas pour les travailleurs humanitaires et les autorisations des douanes pour le matériel.

Selon Abdalla Hussein, le directeur des opérations de MSF sur place, « quand on demande les autorisations, les soldats nous demandent d'ouvrir nos colis et s'ils contiennent du matériel chirurgical, il est systématiquement enlevé et confisqué ».

Les infrastructures de santé qui fonctionnent encore manquent de personnel et de matériel. Et ce matériel est vraiment crucial : ce sont des outils chirurgicaux, des compléments alimentaires pour les enfants souffrant de malnutrition et des vaccins : c'est l'impact de l'obstruction que nous subissons. Par exemple, à Khartoum, nous travaillons à l'hôpital turc. Notre équipe doit se rendre au marché, qui est déjà presque vide, pour essayer de trouver ce dont nous avons besoin. C'est une situation catastrophique. Nos travailleurs humanitaires sont aussi harcelés, certains ont été tués à Khartoum. À Khartoum toujours, depuis six mois, il est quasiment impossible d'envoyer du matériel, surtout chirurgical. Quand on demande les autorisations, les soldats nous demandent d'ouvrir nos colis et s'ils contiennent du matériel chirurgical, il est systématiquement enlevé et confisqué. Nous ne pouvons donc pas traiter nos patients, surtout ceux qui ont besoin d'une intervention chirurgicale.

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