Angola: Une parlementaire défend son engagement de poursuivre des ODD

Luanda — La députée Luísa Damião a défendu jeudi, à Oslo, en Norvège, l'engagement du Parlement angolais à continuer à être un acteur important dans la poursuite des Objectifs de Développement Durable (ODD) dans différents domaines.

Luísa Damião s'exprimait à la 30ème Conférence parlementaire internationale sur la mise en oeuvre du Programme d'action pour la population et le développement (CIPD), qui se déroule du 10 au 12 avril.

La parlementaire a considéré les droits sexuels et reproductifs comme un facteur décisif dans la pleine réalisation de cet Agenda.

Elle a souligné que, conformément à la « Déclaration d'engagement d'Ottawa (Canada 2018) », l'Angola reconnaît l'importance de fournir des services de santé sexuelle et reproductive, y compris le planning familial, en tant que facteur favorisant le progrès social et économique de sa population, le développement de sociétés et du pays en général.

Il a expliqué que l'Assemblée nationale a signé un accord avec le Forum parlementaire de la SADC sur la promotion de la santé et des droits sexuels et reproductifs, dont le lancement officiel aura lieu plus tard ce mois-ci.

Ce sera, selon la députée, une opportunité pour renforcer la capacité des parlementaires angolais dans ce domaine.

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Elle a reconnu que la pleine concrétisation des droits sexuels et reproductifs en Afrique reste une question très sensible, compte tenu, d'une part, du poids du fardeau culturel entourant les questions inhérentes au genre, à la sexualité elle-même et, d'autre part, de la portée des droits sexuels et reproductifs dans leur ensemble.

Elle a souligné que les droits sexuels et reproductifs représentent une vaste contribution sociale qui implique différentes catégories de droits, l'accent étant mis sur les droits inhérents à la santé sexuelle et reproductive.

La députée angolaise a dit que l'Angola maintient son engagement à réaliser les droits des femmes, dans le cadre du « Protocole de Maputo ».

Selon elle, le Gouvernement angolais, en matière de santé sexuelle et reproductive, cherche, dans le cadre de différents instruments de gouvernance, à fournir des services de santé adéquats, accessibles et humanisés.

Elle a mentionné que la composante des programmes d'information, d'éducation et communautaires pour les femmes, spécialement destinés aux jeunes femmes et à celles qui vivent dans les zones rurales, a été un pilier central dans la définition de la politique de genre en Angola.

Luísa Damião a informé qu'en collaboration avec les partenaires sociaux, l'Angola avait développé plusieurs programmes visant à accroître l'alphabétisation des femmes, à contrôler le taux de natalité, à lutter contre la violence domestique et d'autres risques pour le plein développement et l'affirmation sociale de la femme.

Elle a souligné que les femmes sont ainsi encouragées à pratiquer le planning familial, ayant à leur disposition une gamme d'options de méthodes de contraception.

La parlementaire a mentionné que les services de santé, et pas seulement, assurent l'accès à l'information, qui permet aux femmes de prendre les meilleures décisions concernant leur maternité.

Elle a dit qu'en Angola, les jeunes femmes bénéficiaient d'une attention particulière afin que les obstacles traditionnels, tels que les grossesses précoces, la discrimination et le mariage précoce, ne soient plus des arguments pour abandonner l'école.

Elle a mentionné que la stratégie de l'Angola pour atteindre les objectifs inhérents aux ODD d'ici 2030, conformément aux engagements de la dernière CIPD, implique, entre autres aspects, la promotion de l'accès à l'éducation universelle, inclusive et de qualité pour les jeunes.

La conférence internationale sur la population et le développement constitue une réunion mondiale qui aborde les aspects de la vie humaine de manière globale.

C'est une occasion de dialogue entre parlementaires pour aborder des sujets relatifs à la promotion des droits de l'homme, de la santé sexuelle et des droits reproductifs, de l'égalité des sexes, de l'accès à l'éducation, de l'élimination des violences à l'égard des femmes et des questions liées à l'environnement.

C'est également l'occasion de mobiliser des ressources et de créer un environnement favorable à la santé et aux droits sexuels et reproductifs qui se traduit par des politiques et des financements pour les pays.

Cette conférence marque le trentième anniversaire de celle tenue en 1994 au Caire.

Jusqu'à présent, des conférences similaires ont eu lieu au Canada à deux reprises, ainsi qu'en France, en Thaïlande, en Éthiopie, en Turquie et en Suède.

Des parlementaires de 112 pays participent à la conférence qui aboutira à la déclaration d'engagement d'Oslo.

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