Congo-Brazzaville: RGPH-5 - Pascal Tsaty Mabiala évoque des faiblesses

Le premier secrétaire de l'Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads), Pascal Tsaty Mabiala, a, au cours d'une conférence de presse animée le 11 avril à Brazzaville, douté de la crédibilité des statistiques du 5e Recensement général de la population et de l'habitation (RGPH-5) 2023 dans les départements de la Likouala et de la Bouenza.

Selon le chef de file de l'opposition congolaise, les résultats rendus publics par le gouvernement en février dernier posent problème dans la Likouala où la population a triplé en passant de 154 115 en 2007 à 355 570 en 2023. Quant à la Bouenza, le nombre d'habitants est passé de 309 073 en 2007 à 363 850 en 2023, soit une légère augmentation d'environ 57 000, alors qu'il s'agit d'un département le plus peuplé de la partie sud du pays. Des écarts significatifs par rapport au recensement de 2007 et aux estimations du gouvernement de 2018 qui méritent d'être corrigés, estime Pascal Tsaty Mabiala. « Nous avons décelé des faiblesses dans certains sites, districts et départements. Et, nous pensions que logiquement, si le gouvernement avait la même lecture ou la même compréhension que nous, on devrait aller pour apporter des correctifs dans deux ou trois départements. Mais nous n'avons pas dit qu'on remettait tout en cause », a expliqué Pascal Tsaty Mabiala.

En effet, au terme du RGPH-5, la population congolaise est estimée à 6 142 180 contre 3 697 490 en 2007. A Brazzaville, les habitants sont démembrés à 2145 783 et à Pointe-Noire 1 420 612. « Malgré les moyens modernes dont on dispose aujourd'hui, notamment le numérique, je remets en doute la capacité des agents recenseurs à couvrir tout notre espace géographique en un temps si bref et à disposer des statistiques globales et sectorielles fiables et indiscutables. Ceci pose effectivement un problème de crédibilité parce qu'au moment où on va bientôt introduire la biométrie dans le processus électoral, il faut que nous ayons un fichier fiable », a justifié le premier secrétaire de l'Upads.

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Le chef de file de l'opposition est également revenu sur le débat « houleux » qu'il a eu avec le président de l'Assemblée nationale, le Premier ministre lors de la dernière séance de questions orales au gouvernement. Le débat qui avait poussé Pascal Tsaty Mabiala a claqué la porte. Il a, en effet, qualifié de « vexatoires et outrageants » les propos tenus par Isidore Mvouba à son endroit « sous le motif de ne pas respecter les dispositions du règlement intérieur en matière de limitation du temps de parole ».

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