Maroc: Réunion à huis clos du Conseil de sécurité sur le Sahara marocain

Pour rappel, les trois constantes de la position du Maroc

. Pas de processus en dehors du cadre des tables rondes défini par l'ONU, avec la pleine participation de l'Algérie

. Pas de solution en dehors de l'Initiative marocaine d'autonomie

. Pas de processus sérieux, au moment où le cessez-le-feu est violé quotidiennement par les milices du "polisario"

La question du Sahara marocain est à l'ordre du jour des travaux des Nations unies pour le mois d'avril 2024. En effet, une session à huis clos du Conseil de sécurité (CS) aura lieu ce mardi 16 avril lors de laquelle l'Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies pour le Sahara, Staffan de Mistura, ainsi que le Représentant personnel du Secrétaire général et chef de la MINURSO, Alexander Ivanko, présenteront des exposés sur l'évolution de la situation en question.

Ainsi, le médiateur onusien informera les membres du CS des derniers développements du dossier du Sahara, ainsi que des résultats de ses consultations avec les parties concernées et les acteurs internationaux quant à ce différend régional artificiel.

Il y a quelques jours, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Nasser Bourita, a remis les pendules à l'heure lors de l'entretien qu'il a eu avec Staffan de Mistura à Rabat, en présence de l'ambassadeur, représentant permanent du Royaume du Maroc auprès de l'ONU, Omar Hilale.

%

Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères, la rencontre s'est déroulée dans une atmosphère empreinte de franchise et un esprit positif et constructif, ajoutant que le déplacement de Staffan de Mistura s'inscrit dans le cadre d'une tournée régionale auprès des parties citées par la résolution 2703 du Conseil de sécurité, en vue de relancer le processus politique des tables rondes avec la participation du Maroc, de l'Algérie, de la Mauritanie et du « polisario », en tant que seul cadre défini par les résolutions du Conseil de sécurité pour parvenir à une solution politique réaliste, pragmatique, durable et basée sur le compromis.

Lors de cette rencontre, la délégation marocaine a rappelé les constantes de la position du Maroc, réaffirmées par Sa Majesté le Roi Mohammed VI au Secrétaire général des Nations unies, à savoir :

1. Pas de processus en dehors du cadre des tables rondes défini par l'ONU, avec la pleine participation de l'Algérie;

2. Pas de solution en dehors de l'Initiative marocaine d'autonomie;

3. Pas de processus sérieux, au moment où le cessez-le-feu est violé quotidiennement par les milices du « polisario ».

La réunion à huis clos du CS à propos du Sahara et qui aura lieu ce mardi intervient, rappelons-le, dans un contexte marqué par les violations continues du cessez-le-feu à l'Est du mur de défense marocain par les pantins du « polisario », avec la complicité du régime d'Alger. Ainsi, la résolution 2654 adoptée par le CS en octobre 2023 a dénoncé ces violations et a demandé expressément dans son paragraphe opératif n°8 au « polisario » de permettre «la reprise du réapprovisionnement sûr et régulier de la MINURSO afin de garantir la viabilité de la présence de la Mission ».

Cette réunion intervient également dans un contexte marqué par les acquis diplomatiques réalisés par le Maroc durant ces dernières années dont notamment la reconnaissance de la marocanité du Sahara par plusieurs pays (les Etats-Unis et bien d'autres pays européens)

Et il semble que la France est sur le point d'emboîter le pas à ces pays. En effet, les déplacements des responsables français ces derniers mois vont dans ce sens, surtout au niveau économique. Pour preuve, les institutions françaises de développement et d'investissement sont maintenant autorisées à financer et investir dans des projets au Sahara marocain, notamment dans les régions de Laâyoune et Dakhla. Ce qui constitue, sans aucun doute, un pas en avant dans la reconnaissance de la souveraineté du Royaume sur son Sahara, notamment au niveau économique.

Il convient de rappeler que Staffan de Mistura tente de relancer le processus politique à travers les « tables rondes » en tant qu'unique cadre de discussion pour parvenir à une solution définitive au différend régional autour du Sahara marocain. Mais les efforts du médiateur onusien achoppent sur l'intransigeance du régime algérien qui se dérobe de ses responsabilités dans ce conflit.

A rappeler que la résolution du CS en 2023 a appelé « le Maroc, l'Algérie, la Mauritanie, et le « polisario » à rester engagés dans ce processus sur toute sa durée, dans un esprit de réalisme et de compromis, en vue de le faire aboutir ».

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.