Un mandat de dépôt à la maison de force de Tsiafahy a été prononcé par le parquet contre un homme soupçonné d'avoir abusé de son aide à domicile, âgée de 15 ans.

Direct à la maison de force de Tsiafahy. Un prévenu de viol sur mineure y est enfermé provisoirement depuis mardi. Cet homme, âgé de 48 ans, y passera quelques mois en attendant le jour où il répondra de ses actes à la barre. La date du procès n'a pas été immédiatement fixée.

Le quadragénaire, habitant à Ambohimangakely, aurait violé et mis enceinte son employée de maison. Cette dernière a actuellement 15 ans. La gendarmerie du poste avancé d'Antehiroka a été saisie d'une plainte formulée par un oncle de la supposée victime, fille d'un père inconnu.

Le plaignant a déclaré que sa nièce souffre après avoir subi des viols répétitifs perpétrés par son propre patron pendant un an et demi. Auditionnée à son tour, la fille a confirmé la véracité du récit et a avoué qu'elle est enceinte de six mois.

Consentement

Les gendarmes ont interpellé l'auteur présumé. Il aurait reconnu les faits qui lui sont reprochés. Il a été mis en garde à vue depuis le samedi 13 avril.

D'après les informations glanées auprès de multiples sources, le quadragénaire et sa famille assurent le gardiennage d'une maison, dont le propriétaire est à l'étranger. La fille qui n'a aucun lien de parenté ni avec lui ni avec sa femme, a commencé à travailler chez eux depuis 2021. Elle n'a jamais l'habitude de sortir.

L'homme en a profité pour satisfaire son vice. Il a eu, avec elle, un rapport sexuel sans violence physique ni menace, chaque fois que sa femme et leurs enfants étaient absents. Des bribes d'explications tirées de l'enquête révèlent que l'employée n'a pas résisté à son « agresseur ». Au contraire, elle était consentante. « Mais même si c'était le cas, la loi ne prend pas en compte le consentement d'une enfant. Il s'agit toujours d'un viol », rappelle une voix judiciaire.

La famille du pédophile l'a quitté il y a deux semaines quand elle a appris qu'il a mis enceinte leur aide domestique. « Personne n'est venu lui apporter à manger pendant qu'il a été retenu dans notre poste », précise un gendarme.

La mère et l'oncle de l'enfant prennent soin d'elle en attendant son accouchement.