Madagascar: Élections législatives - Soixante-huit candidats pour le «Firaisankina»

Sur les quatre cent soixante-treize candidats aux prochaines législatives, le «Firaisankina» a soixante-huit candidats et le Collectif, seize. L'objectif d'obtenir la majorité parlementaire devient difficile pour l'opposition.

Un objectif rendu difficile. Après la publication par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) de la liste des candidats pour chacun des cent vingt districts, la plateforme «Firaisankina» a soixante-huit candidats et le Collectif des Malgaches, seize, sur les cent soixante-trois sièges disponibles à l'Assemblée nationale. Un nombre qui ne permet pas à l'une ou à l'autre coalition de l'opposition de briguer la majorité à Tsimbazaza même si tous les candidats se présentant sous leurs bannières sont élus.

La seule possibilité est donc que tous les candidats de l'opposition soient élus et combinent leurs forces une fois en séance à la Chambre basse. Encore une fois, cette éventualité reste peu probable. Surtout que seule la coalition pour la majorité présidentielle (Irmar) a pu couvrir de candidats la totalité des districts ainsi que les sièges disponibles. Il y a même trois districts où la coalition pro-pouvoir se présente seule pour la course. À Sambava, Tsaratanàna et Lalangina, il n'y a que des candidats Orange. Néanmoins, des candidats du Firaisankina se sont présentés mais leurs candidatures ont été refusées par les Ovec faute de dossiers complets.

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Siteny Randrianasoloniaiko, co-président du «Firaisankina», semble tout de même optimiste au vu de la situation. Joint au téléphone hier, le candidat au district de Toliara I annonce que depuis le début, les entraves venant des pro-pouvoir étaient attendues. C'est pour cela que la plateforme s'est adaptée en adoptant une stratégie basée sur les indépendants. «Croyez-vous que Christine Razanamahasoa ira toujours avec eux ? Plusieurs candidats indépendants sont avec nous depuis le début», s'exclame-t-il.

Indépendants

Le rôle des députés indépendants est prépondérant dans l'optique de former une majorité au sein de l'Assemblée nationale. Comme aux dernières législatives, les candidats indépendants sont les plus nombreux dans les starting-blocks des districts. La coalition qui reçoit le plus de soutiens venant des indépendants aura plus de chances de remporter la majorité.

Au vu des actuels candidats indépendants, les orientations futures sont perceptibles. Il est probable que les anciens hauts responsables étatiques tels d'anciens ministres ou d'actuels gouverneurs s'ouvriront plus au tenant du pouvoir qu'à l'opposition. D'autres, ceux dont Siteny Randrianasoloniaiko parle comme des partisans des cinq partis politiques composant le «Firaisankina» qui n'ont pas eu leurs chances avec la plateforme, tendront, quant à eux, vers l'opposition.

L'enjeu, à part de gagner le maximum de sièges, reste la persuasion des indépendants qui ne sont pas encore affiliés indirectement à l'une des coalitions. À noter que pour obtenir la majorité parlementaire, un groupe parlementaire doit être composé d'au moins quatre-vingt-deux membres sur les cent soixante-trois députés qui seront élus. Jusqu'à présent, l'orientation politique future de certains candidats dans l'éventualité de leur victoire aux élections reste un mystère.

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