La Commune urbaine d'Antananarivo va lancer une opération d'assainissement dans le centre-ville. Les rues d'Analakely devraient être libérées à partir de ce jour.
Analakely va-t-il enfin respirer ? Ses rues et ses trottoirs devraient être libérés à partir de ce jour. Les marchands de rue devant le Parvis de l'hôtel de ville, devant l'Institut d'hygiène et devant le Lycée Jean Joseph Rabearivelo ont convenu avec la Commune urbaine d'Antananarivo (CUA) de cesser leurs activités sur les lieux.
En contrepartie, ils auront une place dans le nouveau marché hebdomadaire situé rue Andrianampoinimerina, entre le magasin Itokiana jusqu'à la stèle du Sida à Andohan'Analakely, chaque vendredi, samedi et dimanche. «Il ne devrait plus y avoir de marchands, à partir de lundi (ndlr: ce jour). Le marché trihebdomadaire sera ouvert à partir du 26 avril», indique le directeur des Marchés, au sein de la CUA, Marcellin Randrianambinina, samedi dernier. Ce nouveau marché hebdomadaire comportera quatre cents places, selon Marcellin Randrianambinina.
À en croire ce responsable, il ne devrait pas y avoir de chasses musclées pendant ce grand nettoyage à Analakely. Ces marchands quitteraient les rues de leur plein gré. «Cette décision a déjà été discutée avec les délégués des marchands», poursuit-il. Les marchands, de leur côté, disent qu'ils vont respecter ce qui a été convenu.
Tentatives
La CUA a déjà tenté à plusieurs reprises d'assainir les rues du centre-ville et d'expulser les marchands illicites. À chaque fois, il y a de la résistance. La plupart des marchands se rebiffent, même face à des solutions pérennes comme l'ouverture du marché en dur, à Behoririka ou celui à Anosy. Jusqu'ici, la CUA n'a pas gagné la bataille. Le marché à quatre étages de Behoririka reste vide. Celui à Anosy n'est pas plein. Des marchands continuent à squatter les chaussées de Behoririka, de Soarano, d'Andravoahangy, de Mahamasina et d'Anosy, sous le regard impuissant des autorités.
Si cette nouvelle solution fonctionne, il faudra que la CUA sacrifie plusieurs rues, car ce n'est qu'une partie des marchands qui sont concernés par le projet en cours, alors que mille marchands de rue seraient recensés dans le centre-ville. Les techniciens de la CUA étudieraient d'autres solutions pour eux.
