Ile Maurice: Un consultant qui fait polémique

Le temps des consultants est-il de retour chez Air Mauritius (MK) ? On se souviendra du contrat presque à durée indéterminée dont, entre autres, le Centre for Asia Pacific Aviation de l'Inde bénéficiait chez notre compagnie d'aviation nationale.

Payé à coups de millions, leur consultancy n'aura servi à rien, disent plus d'un avec le recul. On avait reloué leurs services même après l'administration volontaire... Charles Cartier, le nouveau Chief Executive Officer (CEO) de MK, vient-il de relancer cette mode ? Kavish Seedam a été recruté comme consultant en HR auprès du même CEO. Et cela a relancé une polémique d'autant plus que le consultant travaillait avec Charles Cartier à Accenture. Pourquoi le CEO ne fait-il pas confiance au HRM existant et à toute l'armée de cadres des ressources humaines de MK ?

En réponse, un haut cadre de MK veut d'abord nous faire savoir que la nouvelle direction n'a pas l'intention de gérer la compagnie avec l'aide de grands consultants internationaux «qui vous réclament des millions rien que pour vous dire ce que vous savez déjà mais en termes plus recherchés et compliqués». Ainsi, on nous affirme que Kavish Seedam n'est employé que pour un mandat bien précis. «C'est sans aucune mesure avec les services de consultants étrangers qui parfois agissaient comme un management parallèle.»

Mais pourquoi ne pas faire confiance au HRM existant ? Réponse remplie de mystère : «Vous avez déjà la réponse...» Mais encore ? «On nous bassine quotidiennement avec l'emprise qu'ont toujours exercée des cliques et des clans sur la direction. D'ailleurs, nous avons découvert beaucoup de failles dans certains dossiers au HR, qui ne s'expliquent pas seulement par de l'incompétence.» Notre interlocuteur nous rappelle combien de dossiers ont été mal ficelés menant la compagnie à débourser des millions pour des employés mis à pied.

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Mais quelle est la raison pour recruter un «ami» comme consultant ? «Le CEO ne peut pas travailler avec l'attention constamment braquée sur là où il met les pieds de peur que l'on n'ait glissé une peau de banane sous ses pieds. Du moins en cet instant crucial de transition.» La situation est donc si grave ? Visiblement oui.

Par ailleurs, on apprend qu'un cadre vient d'être promu sous des conditions jugées inopportunes. De mauvaises langues prétendent que le cadre en question serait le neveu d'un membre du conseil d'administration et que cette promotion aurait été faite pour plaire à ce membre du board. L'explication de notre interlocuteur haut cadre de MK : «Ce n'est pas parce que le monsieur en question est un parent d'un membre du board qu'il ne doit pas être promu.» C'est vrai que cet argument est imbattable, mais surprenant tout de même. On nous a promis que l'on reviendra vers nous avec plus de détails. Et d'autres raisons plus convaincantes.

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