Congo-Kinshasa: Masisi - Des voyageurs et commerçants confrontés aux diverses exactions du M23 et Wazalendo

Des voyageurs et commerçants sont soumis, depuis quelques jours, aux taxes exorbitantes et barrières illégales des rebelles du M23 et combattants Wazalendo dans le territoire de Masisi (Nord-Kivu).

Profitant des moments d'accalmie et pour des raisons humanitaires ou socio-économiques, certains habitants de ce coin du pays sont obligés de traverser ces zones occupées avec tous les risques de tracasseries de ces hommes armés.

Selon des sources locales, ces cas sont rapportés, par exemple, sur la route Sake-Matanda-Mushaki vers Masisi-Centre ou encore Sake-Rutoboko-Kilolirwe jusqu'à Kitshanga et Mweso mais aussi l'axe Matanda-Rubaya et Ngungu, territoire de Masisi.

Sur ces axes, les motards et leurs passagers doivent payer des sommes allant de 1000 francs congolais, 5000 francs congolais ou 10 000 francs congolais, selon le colis transporté.

Pendant ce temps, le prix du transport par moto atteint 50 000 francs congolais par personne.

Et une moto transporte deux passagers à chaque voyage.

Toujours selon les témoignages recueillis auprès des voyageurs, entre Matanda et Masisi-Centre (36km), une zone contrôlée par les Wazalendo, chaque moto doit débourser environ 50 à 60.000 francs congolais tout au long du voyage.

Dans les zones occupées par les M23, notamment entre Kimoka-Kisthanga-Mwesso, une moto débourse 20 à 30.000 francs congolais par course. Le prix du transport s'élève à 80.000 francs congolais pour arriver vers Kitshanga et Mweso.

Les voyageurs et commerçants qui veulent se rendre à Minova doivent emprunter le lac par pirogue soit à partir de Bulengo ou Kituku pour Minova, moyennant 1000 à 2000 francs congolais ou 4000 à 5000 francs congolais comme prix du transport, selon la distance.

En plus de toutes ces difficultés liées au transport, de nombreux voyageurs en particulier les taximen-motos sont victimes d'arrestations arbitraires, de règlement de comptes, d'assassinat et autres abus commis par ces forces opposées en cas de soupçon de complicité avec le camp adverse, regrettent les mêmes sources.

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