Ethiopie: 10ème FRADD - Le secrétaire exécutif de la CEA relève 'l'urgente' nécessité de se remettre sur la bonne voie pour atteindre les ODD

Le secrétaire exécutif de la commission économique pour l'Afrique des Nations unies (UNCEA), Claver Gatete a insisté, mardi à Addis Abeba à l'ouverture officielle du Forum régional africain sur le développement durable (FRADD) sur l"'urgente" nécessité de se remettre sur la bonne voie pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD) et de l'Agenda 2063.

"Le Forum régional africain est l'une des plateformes de développement les plus importantes, notamment en raison de l'urgente nécessité de se remettre sur la bonne voie pour atteindre les ODD et l'Agenda 2063" a dit M. Gatete.

"Notre thème +solutions durables, résilientes et innovantes qui renforcent la mise en oeuvre de l'Agenda 2063 de l'Union africaine et des ODD+, souligne l'urgence de relever les défis critiques auxquels l'Afrique est confrontée" a relevé le secrétaire exécutif.

Il a souligné que "les triples crises alimentaire, énergétique et climatique soulignent encore davantage l'impératif d'une action transformatrice". "Nous ne pouvons pas faire comme si de rien n'était", a-t-il fait valoir.

De fait, "conscients de l'interdépendance des ODD, nous devons être sélectifs et nous concentrer sur les domaines qui déclencheront un effet domino en cascade et un impact maximal sur le terrain", a-t-il suggéré.

Les Nations unies ont identifié six transitions comme voies d'investissement clés pour la réalisation des ODD : les systèmes alimentaires; l'accès abordable de l'énergie; la connectivité numérique; l'éducation; l'emploi et la protection sociale; et le changement climatique, la perte de biodiversité et la pollution.

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"Sur vingt et un pays en situation de surendettement élevé ou risquant de l'être, renseigne M. Gatete, seulement deux pays bénéficient d'une notation de qualité investissement, de primes de risque élevées qui coûtent au continent africain jusqu'à 75 milliards de dollars et des défis climatiques qui réduisent les budgets jusqu'à 5 pour cent du PIB".

Pourtant, a-t-il souligné, "on estime que les besoins de l'Afrique en matière d'infrastructures et de lutte contre le changement climatique coûtent entre 68 et 108 milliards de dollars par an".

Cependant malgré la résilience remarquable de l'Afrique, attestée par son statut de deuxième région à la croissance la plus rapide au monde, nous ne pouvons ignorer les dures réalités de la pauvreté, de la faim et des inégalités, a-t-il dit.

"Nos discussions d'aujourd'hui doivent se pencher sur les interventions stratégiques qui exploitent les vastes ressources naturelles de l'Afrique, en particulier les minéraux critiques, qui sont essentiels à la transition mondiale vers des économies vertes" a-t-il indiqué.

Selon lui, l'augmentation prévue de la demande pour ces minéraux nécessite des mesures proactives pour exploiter le potentiel de création de richesse de l'Afrique. "Et les énergies renouvelables constituent l'épine dorsale du développement durable, avec des opportunités inexploitées pour stimuler les investissements et promouvoir la sécurité énergétique sur tout le continent", a-t-il précisé.

En outre, soutient-il, la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) offre une opportunité unique de stimuler l'agro-industrie et de renforcer la sécurité alimentaire, pierre angulaire de la résilience face à des défis multiformes.

"Nous devons profiter de ces opportunités pour inverser la tendance des catastrophes climatiques vers la résilience climatique", a-t-il appelé estimant que "la collaboration reste primordiale, non seulement entre les agences des Nations unies mais également avec l'Union africaine, les organismes régionaux, les banques de développement et les initiatives locales".

En outre, les cadres de partenariat de l'Union africaine et des Nations unies sur le développement, la paix, la sécurité et les questions humanitaires garantissent que la mise en oeuvre des ODD va de pair avec l'Agenda 2063.

Entre autres, a-t-il relevé, "il est également important de noter que l'engagement du secteur privé est tout aussi essentiel pour catalyser un changement transformateur mais, nous devons leur faciliter la tâche".

"Cela nécessite des efforts intentionnels et collectifs pour renforcer les mécanismes de réduction des risques afin que le secteur privé puisse jouer son rôle dans le financement des interventions à grande échelle" selon Claver Gatete.

Il a souligné que des mécanismes de financement innovants, associés à des réformes de l'architecture financière mondiale, peuvent ouvrir de nouvelles voies pour un investissement durable et une croissance inclusive.

"Je réaffirme notre détermination collective à placer l'Afrique à l'avant-garde du développement durable. Nos actions d'aujourd'hui définiront la trajectoire de l'avenir de notre continent, en veillant à ce que personne ne soit laissé de côté sur le chemin de la prospérité et de la résilience" a assuré le secrétaire exécutif de la CEA.

Il a soutenu que la proposition du secrétaire général d'un plan de relance de 500 milliards de dollars par an pour les ODD a signalé au monde que l'architecture financière mondiale doit être repensée pour ne laisser personne de côté.

"Le Pacte numérique mondial offre à l'Afrique la possibilité d'égaliser les règles du jeu en matière de concentration des puissances économiques", a-t-il ajouté indiquant que 'le début du deuxième plan décennal de mise en oeuvre de l'Agenda 2063 et le mi-parcours des ODD offrent à l'Union africaine et aux Nations unies des opportunités uniques d'étendre la mise en oeuvre conjointe"

Par conséquent," la forme que prendra la Déclaration d'Addis-Abeba sera importante. La tâche qui nous attend est de démontrer qu'il n'existe pas de solutions mondiales durables sans l'Afrique au centre", a-t-il laissé entendre.

"Le Pacte pour l'avenir est un pacte avec l'Afrique. Et l'ensemble du système des Nations unies reste à être déterminer avec vous pour tenir la promesse de ne laisser personne de côté" a assuré le secrétaire exécutif de la CEA.

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