Angola: Le Gouvernement réaffirme son engagement à améliorer l'environnement des affaires

Lobito (Angola) — L'Angola investit trois cents millions de dollars pour améliorer l'environnement réglementaire et institutionnel, capitaliser sur les investissements publics et privés, ainsi qu'améliorer l'accès au financement et à la formation commerciale, dans le cadre du projet Diversifica Mais.

Cette information a été présentée ce jeudi, dans cette ville ferroviaire, par le secrétaire d'État à l'Investissement public, Ivan Marques dos Santos, à l'ouverture de l'atelier de consultation pour l'élaboration du Plan Directeur du Corridor de Lobito.

Selon lui, ce montant est financé par la Banque mondiale, dans le but de réduire de vingt pour cent les délais de mainlevée et de dédouanement des marchandises et de mettre en place des outils d'automatisation du commerce international.

Il vise également à impacter directement douze mille entreprises privées, à structurer trois infrastructures productives et à faciliter 250 concessions de crédit, dont 66 seront destinées aux micro, petites et moyennes entreprises dirigées par des femmes.

"Le Plan Directeur du Corridor de Lobito est un instrument essentiel pour orienter les investissements à réaliser dans le projet, permettant d'identifier les priorités et de programmer de manière adéquate les actions nécessaires à sa valorisation", a-t-il estimé.

Il a également déclaré que cet instrument aura un impact majeur sur l'intégration régionale, la perspective du pays étant d'évaluer correctement les coûts et les bénéfices pour garantir la viabilité du projet et attirer les investissements étrangers.

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"Notre perspective est que ce projet ne se traduira pas seulement en chiffres, mais qu'il transformera la vie des jeunes et des femmes, en stimulant davantage notre économie et en transformant le Corridor de Lobito en un canal pour le développement national de l'Angola", a-t-il précisé.

Ivan dos Santos a affirmé que, pour garantir le succès du Corridor de Lobito, l'Angola avait mis en oeuvre une série de mesures structurantes, mettant l'accent sur l'investissement public dans les infrastructures, améliorant le cadre juridique des partenariats publics-privés et facilitant les investissements étrangers.

"Ces mesures visent à utiliser au mieux les infrastructures existantes et à maximiser leur potentiel, en mettant l'accent sur le Port de Lobito, le Chemin de Fer de Benguela (CFB), l'Aéroport International de Catumbela, entre autres", a-t-il indiqué.

Le Secrétariat d'État a révélé que la structuration et la mise en oeuvre de ces mesures bénéficient du soutien des partenaires internationaux, à travers la signature d'accords de coopération, de protocoles et de mémorandums d'accord, en vue d'assurer la croissance économique intégrée et durable du Corridor de Lobito.

"C'est dans ce contexte que s'inscrit Diversifica Mais, un projet développé en partenariat avec la Banque mondiale et dont la devise est : Libérer le développement national", a souligné Ivan dos Santos.

Couloir de Lobito

Avec une gestion privatisée, pour une période de 30 ans, par le consortium « Lobito Atlantic Railway » (LAR), formé par les sociétés Vecturis, Trafigura et Mota Engil, le Corridor de Lobito couvre le Port de Lobito, le Terminal Minier et le Chemin de Fer de Benguela, dont la ligne s'étend sur 1 344 kilomètres jusqu'à la frontière orientale de l'Angola, reliant l'Atlantique au Luau.

Ainsi, il traverse l'Afrique australe et s'impose comme l'un des principaux axes de circulation des matières premières, des produits et des marchandises, non seulement à l'intérieur des pays eux-mêmes, mais surtout en raison du lien qu'il établit avec le marché mondial.

Alors que le Port de Lobito assure un pourcentage élevé du volume du commerce international de la sous-région, le Chemin de Fer relie les provinces de Benguela, Huambo, Bié et Moxico, se connectant, à partir de la localité de Luau, au réseau ferroviaire de la République démocratique du Congo (RDC) et Zambie.

Parmi les trafics ciblés par le CFB, comme le transport de conteneurs, de carburants, de matériaux de construction, entre autres, le potentiel le plus important est celui des minerais de la République démocratique du Congo, dans la région du Katanga, et de Zambie, à Copperbelt.

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