Madagascar: Firaisankina - Contre l'utilisation des prérogatives de puissance publique par 2 femmes ministres démissionnaires

A moins de deux semaines du début de la campagne pour les législatives du 29 mai, l'opposition, en l'occurrence les leaders du regroupement Firaisankina, révèle des infractions perpétrées par les candidats pro-pouvoir. Elle appelle à la prise de responsabilité de la Haute Cour Constitutionnelle.

Les leaders du regroupement Firaisankina et ses candidats aux élections législatives qui se tiendront le 29 mai se sont donné rendez-vous, hier, à By-Pass, pour une séance de formation et de partage d'expérience. L'occasion pour eux de s'exprimer sur certaines infractions perpétrées par leurs adversaires. « Deux femmes ministres démissionnaires se comportent comme si elles sont encore en poste.

Elles se permettent même de se faire accompagner par des directeurs régionaux et d'autres services. Elles utilisent la prérogative de puissance publique », a ainsi indiqué Auguste Paraina, porte-parole du regroupement, tout en rappelant la dernière sortie médiatique du président de la Haute Cour Constitutionnelle, Florent Rakotoarisoa qui a soutenu que son « institution ne tolérera aucun acte qui va au-delà des règles légales ».

Aucun texte

Auguste Paraina s'est interrogé sur la question de savoir si la HCC prendrait des mesures face à cette situation et disqualifierait les candidates concernées. En effet, depuis le député de la période de pré-campagne, des candidats de l'opposition n'ont cessé de tirer la sonnette d'alarme sur l'agissement de certaines autorités pour le compte d'un candidat de « l'administration ».

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Dans le district de Mananjary, Marco Duhamel Andriamananjara, colistier de Mamy Haja Charlot, a même révélé que c'est le directeur de cabinet du ministère de l'Education nationale en personne qui se charge de tout. « C'est vrai que la précampagne n'est régie par aucun texte, mais il y a des limites », a d'ailleurs déjà fait savoir le patron de la Cour d'Ambohidahy qui a fait noter : « Que l'on ne s'y méprenne pas. Des procédures de sanction vont être engagées à l'encontre de ceux qui commettent une infraction ».

Persécutions

Les leaders de l'opposition, toutes tendances confondues, attendent des mesures concrètes prises par la HCC et la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). Elle appelle néanmoins ses militants à la vigilance car selon eux, la pratique ne change pas et « le régime utilise le même mode opératoire en recourant aux fraudes pour gagner ». « Les candidats du Firaisankina n'ont pas le droit d'échouer », a souligné le co-leader du Firaisankina et président du parti Tiako i Madagasikara, Marc Ravalomanana qui a invité les autorités à « mettre fin aux persécutions dont les candidats de l'opposition fait l'objet ». En tout cas, la journée d'hier a permis aux leaders du regroupement Firaisankina et aux candidats de se mettre sur le même diapason et d'adopter la même stratégie afin de mieux aborder la campagne des élections législatives qu'ils considèrent comme étant « le second tour de la présidentielle ».

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