Maroc: Au pays, Bruno Le Maire parie sur l'énergie pour réchauffer les relations diplomatiques Paris-Rabat

Pour sa troisième visite au Maroc, le ministre de l'Économie et des finances français, Bruno Le Maire, est reçu à bras ouverts. Deux jours passés à Rabat sous le signe de la « renaissance des relations » entre les deux pays qui se clôturent au forum d'affaires Maroc-France.

Un accueil chaleureux qui tranche avec les 18 mois de froid diplomatique qu'ont traversé les deux pays. La ministre de l'Économie marocaine, Nadia Fettah Alaoui n'a pas manqué de rappeler ce qui uni et rapproche les deux États.

« Je suis particulièrement honorée d'être parmi vous aujourd'hui pour ce forum d'affaires Maroc-France lors duquel vous allez échanger et débattre de ce qui nous rassemble en tant que communauté économique des deux rives de la Méditerranée. Je suis d'autant plus heureuse de la présence de tant de visages amis dans cette salle. Un témoignage s'il en était besoin de la vitalité de notre partenariat économique », a-t-elle estimé.

Transport d'énergie décarbonée

La coopération économique reprend donc de plus belle. « Le choix qui a été fait est très clair : c'est de participer au financement d'une ligne de transport d'énergie décarbonée entre Dakhla et Casablanca. J'ai fait part de notre disponibilité. Je pense qu'il est temps de faire de la coopération en matière énergétique l'épine dorsale de la relance de nos relations franco-marocaines d'un point de vue économique », explique Bruno Le Maire.

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Le ministre français tend la main au Maroc pour coopérer en matière d'hydrogène vert, d'éolien et de solaire, mais aussi dans le secteur nucléaire. Bruno Le Maire s'est dit disposé, si le Maroc le souhaite, à ouvrir un partenariat scientifique et industriel dans ce domaine.

Trois annonces sont faites à l'issue de cette visite. L'Agence française de Développement (AFD), débloquera un prêt de 350 millions d'euros à destination de l'Office chérifien des phosphates (OCP) dans le but d'investir massivement dans l'hydrogène vert au Maroc.

La Bpifrance et Innov X du groupe OCP lancent un programme de collaboration pour accélérer la décarbonation industrielle avec pour objectif : la production d'un million de tonnes d'ammoniac vert d'ici 2030. Et pour finir, avec 800 000 euros de financement publics français, l'Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles, l'Iresen, et la Satt Paris-Saclay, se lancent dans un programme commun visant à monter des projets franco-marocains de recherche et d'innovation dans le domaine de l'hydrogène décarboné.

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