Afrique de l'Ouest: La Cote d'Ivoire souhaite accompagner le retour volontaire de plus de 55 000 réfugiés burkinabè

À l'issue de la troisième réunion du Comité de coordination relative à la gestion des réfugiés au Nord, qui s'est tenue mercredi 24 avril, les autorités ont initié une réflexion pour mettre en place des conditions pour un retour des réfugiés dans leur pays. Selon les dernières estimations du HCR, il y a près de 55 000 réfugiés burkinabè en Côte d'Ivoire.

Selon un démenti du ministère de l'Intérieur, « aucun plan de rapatriement n'a été évoqué », lors de la réunion au sujet de la gestion des réfugiés au Nord, qui rassemblait autorités, diplomates et humanitaires, mercredi.

D'après ce communiqué, une équipe technique devrait être mise en place la semaine prochaine pour évaluer les besoins : « réfléchir d'une part sur les conditions d'assistance immédiate des réfugiés, et d'autre part, sur le processus d'encouragement au retour vers le Burkina ».

« La situation est sérieuse »

Depuis fin juillet, une partie des réfugiés identifiés et enregistrés auprès des autorités et du HCR, sont logés sur deux sites : à Niornigue et à Timalah, dans le Tchologo et le Boukani. Ces deux sites peuvent accueillir jusqu'à 12 000 personnes. Ils sont actuellement saturés. La majorité des réfugiés est logée dans des familles, dans les villages proches de la frontière.

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« La situation est sérieuse », affirme Fidèle Sarassoro, le secrétaire exécutif du Conseil national de sécurité, interrogé par la RTI. Ce ministre précise qu'une réflexion a été menée avec les partenaires étrangers, afin que les réfugiés « puissent repartir dans les plus brefs délais dans leur pays ».

« Bon nombre d'entre eux, poursuit-il, décident de retourner par leurs propres moyens... Et donc c'est la preuve que ces réfugiés-là veulent repartir. Il faudrait pouvoir créer les conditions pour cela », explique le ministre, secrétaire exécutif du CNS.

Mais cette annonce suscite un certain scepticisme : « le Burkina est-il sûr au point de permettre aux réfugiés de rentrer chez eux ? », s'interroge un acteur humanitaire.

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