Tunisie: Une ONG cherche à louer un hôtel pour y héberger des migrants dans le pays - A quoi joue le Conseil tunisien pour les réfugiés ?

Quelle que soit la taille de cette ONG ou la bannière sous laquelle elle s'active, elle a enfreint les règles. Une telle mesure relève clairement de la décision nationale et dans le respect total des lois et des règlements en vigueur et non pas d'une association aux connexions étrangères.

Chercher des solutions pour la gestion de la crise du flux des migrants irréguliers est une question qui relève de la souveraineté nationale. La position de la Tunisie est à ce propos claire comme de l'eau de roche : elle ne sera ni un pays d'installation, ni un pays de transit, et tout débat sur une éventuelle implantation d'un centre d'hébergement pour ces migrants est nul et non avenu.

Cependant, pour contourner la décision nationale, une ONG vient de lancer un avis pour le choix d'un hôtel en Tunisie qui servira de centre d'hébergement pour migrants et réfugiés. Cette ONG, à savoir le Conseil tunisien pour les réfugiés, à l'origine de cette initiative ne semble pas avoir coordonné avec les autorités compétentes en la matière. Aucun accord préalable n'a été sollicité non plus à cet effet. C'est pourquoi on croit savoir que le président de cette ONG aurait été convoqué pour qu'il s'explique sur cette initiative qui est en porte-à-faux avec les lignes souveraines sur cette question.

De plus, l'annonce a provoqué l'indignation et la colère des citoyens qui y voient une volonté manifeste de mettre l'Etat devant le fait accompli. Celui de permettre aux migrants de s'installer sur de longues périodes en Tunisie au lieu de les rapatrier vers leurs pays d'origine. Ils ont décrié les moyens financiers colossaux mis à la disposition de cette ONG, alors qu'ils font la fine bouche sur le financement des opérations de rapatriement. De ce fait, des voix s'élèvent pour faire capoter ce projet qui dépasse largement les prérogatives de cette association même si elle a un soutien onusien.

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En effet, quelle que soit la taille de cette ONG ou la bannière sous laquelle elle s'active, une telle décision relève clairement de la décision nationale et dans le respect total des lois et des règlements en vigueur. C'est un dossier à l'examen entre l'Etat tunisien et ses partenaires européens et toute tentative de contourner les canaux officiels par des manoeuvres douteuses de la part de quelques ONG ne ferait que compromettre le processus et compliquer davantage la situation.

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