Deux avocats faisant partie du panel qui défend Bruneau Laurette, à savoir Meᣵ Kavi Veeriah et Vishnudev Ramdonee, ont déposé une motion devant la cour de district de Moka. Ils demandent une variation de deux conditions rattachées à sa liberté conditionnelle, notamment celle concernant le couvre-feu et celle qui lui interdit de s'approcher des côtes.
Ses hommes de loi ont ainsi demandé de modifier le couvre-feu les vendredis, samedis et dimanches, arguant qu'il est une «figure politique» avec son parti One Moris et qu'il doit pouvoir tenir ses réunions, surtout avec les élections générales qui approchent. Bruneau Laurette envisage en outre, s'il y a une partielle au n°10, de présenter sa candidature.
L'affaire a été appelée en cour devant le magistrat Nader Ali Caunhye. Le représentant du bureau du Directeur des poursuites publiques a fait savoir que l'instance s'oppose à ces demandes, car une motion similaire avait été présentée en Cour suprême en octobre 2023 par Me Neelkanth Dulloo, et que le commissaire de police (CP), Anil Kumar Dip, conteste la libération sous caution de Bruneau Laurette. Les juges Aruna Narain et Raj Seebaluck ont réservé leur décision concernant la demande du CP pour une extension du délai statutaire de sept jours, prévu par la loi, pour contester la remise en liberté sous caution de Bruneau Laurette.
Le magistrat a alors dans son ruling fait valoir qu'il est préférable d'attendre et de déposer toutes les motions en Cour suprême jusqu'à ce que celle-ci donne son verdict sur la révision des conditions entourant cette liberté conditionnelle. Bruneau Laurette devra comparaître en cour de Moka après le verdict de la Cour suprême. La défense, de son côté, estime que puisque c'est la cour de district de Moka qui a émis les conditions de remise en liberté sous caution de l'activiste-politicien, l'instance avait une «juridiction inhérente» pour varier les conditions. Les avocats affirment qu'ils décideront de la marche à suivre après ce revers.