Niger: La Banque mondiale annonce reprendre les décaissements suspendus après le putsch de juillet

La Banque mondiale a annoncé vendredi 17 mai qu'elle allait reprendre ses décaissements au Niger pour relancer d'importants projets. L'organisation avait suspendu ses déboursements le 2 août dernier, juste après le coup d'État. Selon une source jointe par l'AFP, cette reprise des décaissements s'explique par l'apurement des dettes nigériennes.

L'apurement de ces dettes était une condition à la reprise des déboursements. C'est désormais chose faite. Conséquence : « il est prévu que les décaissements sur tous les projets en vigueur de la Banque mondiale reprennent dans les jours à venir », indique le service de presse de l'institution à Niamey joint par l'Agence France Presse.

Ces déboursements avaient été suspendus en août dernier suite au coup d'État. La Banque mondiale s'était dit alors « alarmée par les efforts déployés pour renverser le gouvernement démocratiquement élu ».

Ces décaissements devraient permettre de relancer d'importants projets, comme celui du barrage hydro-électrique de Kandadji à l'ouest de Niamey, projet qui était paralysé depuis des mois en l'absence de financements. Les « quelques interruptions » de financements ont affecté « surtout les grands projets d'infrastructures », note la Banque mondiale. Celle-ci estime toutefois que « pour la majorité des projets, les autorités ont continué, d'une manière ou d'une autre, leur mise en oeuvre ».

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Cette reprise des décaissements est une bonne nouvelle pour Niamey. Et pour cause : en 2022, l'institution avait dépensé pas moins de 1,5 milliards de dollars au Niger dans ses différents programmes d'aides.

Pour l'économiste Ibrahim Adamou Louché, « c'est une bonne nouvelle », parce que « la suspension des aides internationales a représenté un manque à gagner considérable pour les finances publiques », « devenues exsangues ». Mais selon lui, « tout laisse à penser que » les décaissements seront conditionnés à « une attention » à un « retour à l'ordre constitutionnel ».

01:01 Selon l'économiste Ibrahim Adamou Louché, « tout laisse à penser que » la Banque mondiale fera du « retour à l'ordre constitutionnel une condition préalable » et conditionnera les décaissements

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