La désunion au sein de l'opposition togolaise n'est plus une chose cachée. Dans une récente intervention, l'un des leaders de l'opposition au Togo désigne cette désunion entre ses pairs comme une lacune pour l'alternance politique.

Si le leader du parti la Convergence patriotique panafricaine (CPP), Adrien Béléki Akouété reconnait d'une part, la démocratie et donc l'alternance clamées dans les textes et lois de la République togolaise, il relève cependant d'autre part, " des difficultés pour atteindre la volonté de ce peuple ".

Evoquant les raisons de ces difficultés pour atteindre la volonté du peuple togolais à connaitre d'autres gouvernants à la tête de la patrie, l'opposant a indiqué " la triste fin de la transition, la multiplicité des partis politiques, des associations qui se contredisent et se combattent, des hommes politiques qui devraient incarner la volonté du peuple, mais qui se combattent " d'une part pour les causes directes, et les divisions ethniques et le coup d'Etat de 1963 entre autres qui seraient des causes lointaines.

Dans la poursuite de son analyse, le faiblesse de l'opposition du Togo viendrait du fait que " les partis se combattent entre eux. Ils ne donnent pas une vision claire au peuple qui joue son rôle (... ) Les partis se sont affaiblis et se jettent dans des contradictions incroyables ", se désole l'homme.

C'est peut-être dans cette logique que même Charles Condji Agba, l'un des ténors du parti au pouvoir Union pour la République (UNIR), a confié en avril dernier qu'il n'existerait pas, d'opposition constructive dans le pays dirigé par Faure Gnassingbé.

Adrien Béléki n'a pas diagnostiqué le mal qui ronge l'opposition togolaise sans y apporter de solution. Comme solution, il propose de " repenser la vision de la démocratie au Togo et éviter de faire croire au peuple qu'il y aura un messie qui va le délivrer ".