Ile Maurice: Disparité de 1,6 % des projections

Alors que le Fonds monétaire international (FMI), dans son dernier rapport sur les perspectives économiques de l'Afrique subsaharienne, prévoit une croissance de 4,9 % pour le pays au terme de l'année calendaire 2024, le ministre des Finances, Renganaden Padayachy, table, lui, sur un taux de 6,5 % pour cette période. Sa projection s'aligne sur celle établie par la Banque de Maurice le 3 avril dernier. La prévision de 4,9 % du FMI est basée sur les données fournies par Statistics Mauritius. Toutefois, une telle disparité, soit une différence de 1,6 % entre les deux projections, suscite des interrogations parmi les spécialistes de la finance.

Lors de l'assemblée générale de la MEXA le 24 avril, Renganaden Padayachy a justifié ce taux de croissance ainsi que deux autres indicateurs économiques, notamment un taux de chômage en deçà de 6 % et une dette publique passant sous la barre des 75 % du PIB comme étant les résultats «des performances dues aux politiques audacieuses adoptées depuis la pandémie...».

Cependant, à la lumière de ces différentes projections, des spécialistes souhaitent comprendre la justification d'un tel écart et les différentes hypothèses sur lesquelles le ministre s'est basé pour arriver à un tel niveau de croissance en 2024, tout comme le mode de calcul du PIB car toute augmentation de ce dernier influe positivement sur l'estimation de croissance. Cela, d'autant plus que ces derniers mois, certains économistes comme Sushil Khushiram, Eric Ng et Rajeev Hasnah, se sont interrogés sur le chiffre réel du PIB dans leurs différentes analyses.

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