Sahel - La Banque africaine de développement et le Comité inter-États de lutte contre la sécheresse au Sahel lancent la phase 2 d'un programme contre l'insécurité alimentaire et nutritionnelle

29 Avril 2024
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African Development Bank (Abidjan)
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La Banque africaine de développement et le Comité inter-États de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS), ont lancé la phase 2 du Programme de renforcement de la résilience à l'insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel (P2 -P2RS), le 15 avril 2024 à Ouagadougou.

4M. Amadou Dicko, ministre délégué chargé des Ressources animales du Burkina Faso, a présidé la cérémonie, au nom du ministre tchadien de l'Agriculture, coordonnateur du CILSS. Initiative de la Banque africaine de développement associant le CILSS, ce programme couvre la période 2016-2036, échelonnée en quatre phases de cinq ans.

La cérémonie s'est déroulée en présence de MM. Abdoulaye Mohamadou, secrétaire exécutif du CILSS, Daniel Ndoye, responsable du bureau pays de la Banque africaine de développement au Burkina Faso, Garba Laouali, chef de la division Recherche agricole, Production et Durabilité à la Banque africaine de développement, Marcelin Sanou, représentant l'Agence panafricaine de la Grande muraille verte, Mme Gisèle Yaméogo-Kabré, représentant la Banque ouest-africaine de développement ( BOAD), et de représentants de diverses organisations régionales.

D'un coût d'environ 205 millions d'euros, la première phase du programme P1-P2RS a été exécutée de 2014 à 2022 dans sept pays : Burkina Faso, Gambie, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad, sous la coordination du CILSS. Cette phase a permis, entre autres, de réaliser des infrastructures et des aménagements structurants, notamment de construire 235 ouvrages de mobilisation d'eau et d'aménager 5 500 hectares de périmètres irrigués. Par ailleurs, 12 000 hectares de terres agricoles dégradées ont été restaurées.

Fort des résultats et des leçons tirées de la phase 1, le P2-P2RS sera mis en oeuvre sur la période 2023 -2027 dans neuf pays : Burkina Faso, Gambie, Guinée, Guinée Bissau, Mali, Niger, Sénégal, Tchad et Togo, toujours sous la coordination du CILSS.

Sur un coût total d'environ 335,04 millions de dollars, le Groupe de la Banque africaine de développement, à travers le Fonds africain de développement, apporte une contribution financière de 255,28 millions de dollars à la réalisation de cette phase du projet. Le reste du financement est assuré par la BOAD (56,33 millions de dollars), le Fonds climatique Canada-Banque africaine de développement - CACF - (5,4 millions de dollars), et le Centre mondial pour l'adaptation (520 000 dollars). À ces contributions s'ajoutent la contrepartie attendue du CILSS (330 000 dollars) et celle des neuf pays bénéficiaires (16,83 millions de dollars). Les populations bénéficiaires participeront aux travaux communautaires pour un coût d'environ 6,86 millions de dollars.

M. Daniel Ndoye a justifié le fort engagement de la Banque africaine de développement par la parfaite cohérence de ce programme avec la stratégie de l'institution, notamment en ses priorités opérationnelles « Nourrir l'Afrique », « Intégrer l'Afrique » et « Améliorer la qualité de vie des populations en Afrique ».

« C'est le lieu pour moi de remercier tous les partenaires techniques et financiers qui ont contribué au financement du P2-P2RS, et de souligner que la Banque africaine de développement poursuit ses efforts en vue de mobiliser des ressources supplémentaires », a-t-il ajouté.

Le P2-P2RS vise principalement à renforcer la résilience à l'insécurité alimentaire et nutritionnelle des populations de 137 communes transfrontalières des neuf pays bénéficiaires, notamment à travers la mise en place de villages climato-intelligents.

M. Abdoulaye Mohamadou a précisé que « dans ces villages, le projet appuiera environ 2000 sous-projets de chaînes de valeur agricoles dont 50 % dédiées aux femmes et renforcera 620 petites et moyennes entreprises dont 50 % pour les jeunes et les femmes, et 8300 sous-projets sur l'accès aux technologies innovantes (semences améliorées, kits solaires, etc.). Ces réalisations vont toucher directement plus de 900 000 personnes (50 % femmes) et près de 6 millions de bénéficiaires indirects (dont 50 % femmes) et permettra la création de 50 000 emplois dont 50 % dédiés aux femmes. Le projet contribuera à l'accroissement de la séquestration du carbone comme co-bénéfice de l'adoption des mesures d'adaptation. Environ 14 millions de tonnes de CO2 équivalent seront séquestrées ».

Dans l'allocution de lancement du programme, Amadou Dicko a salué la Banque africaine de développement pour son engagement en faveur de la résilience. Il a assuré que « le P2-P2RS incarne notre engagement à adopter une approche holistique et intégrée pour gérer les différents défis auxquels nos États sont confrontés ; il est en droite ligne avec les politiques stratégiques nationales et régionales adoptées pour améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle ».

La cérémonie de lancement a été suivie d'un atelier de renforcement de capacités organisé par la Banque à l'intention des Unités régionale et nationales de coordination du P2-P2RS. Les thématiques abordées concernaient les acquisitions, la gestion financière, la fragilité et la résilience, le genre, les sauvegardes climatiques, et les sauvegardes environnementale et sociale.

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