Après le bombardement le vendredi dernier du camp des déplacés de Lushagala au Nord-Kivu, le gouvernement congolais annonce la préparation d'une riposte proportionnelle à l'acte de provocation du Rwanda.
Cette annonce a été faite par le vice-Premier ministre, ministre de l'Intérieur et sécurité, Peter Kazadi, au sortir du conseil des ministres de vendredi dernier.
La RDC accuse le M23, soutenu par le Rwanda, de violation flagrante des droits humains, bafouant de règles de guerre. Kinshasa dénonce aussi la stratégie de ce mouvement, qui poursuit l'objectif de terroriser la population afin de la pousser à la révolte contre le pouvoir établi.
Le vice-Premier ministre de l'Intérieur a par ailleurs déclaré que la RDC va saisir les instances internationales notamment le Conseil de sécurité des Nations unies pour dénoncer cet énième acte barbare du régime Kagame.
De son côté, la société civile du Nord-Kivu dénonce le silence coupable du Gouvernement congolais face à cette guerre et sa "position ambigüe face à la souffrance de la population".
Elle désapprouve également les tactiques militaires sur le terrain, caractérisées par le cessez-le-feu et le repli stratégique, que manifeste l'armée face à la progression de la rébellion du M23.
Le bombardement du camp de Lushagala a causé la mort d'au moins 14 personnes et en a blessé au moins 33 autres, dont de nombreuses femmes et enfants, selon un bilan provisoire des autorités locales.