Madagascar: Journée mondiale de la liberté de la presse - Les journalistes de Diego-Suarez confirment leur présence

La célébration de la liberté d'expression s'est déroulée comme prévu à la salle de conférence de la grande maison de la Communication et de la Culture Banja, à Antsiranana, le vendredi 3 mai dernier. Naturellement, les autorités locales à savoir, le gouverneur de la Région Diana, Taciano Rakotomanga, le préfet d'Antsiranana Lucien Mananjara, l'Adjoint au maire, Boris Tafara Yamar ainsi que les directeurs des différents départements régionaux, ont honoré l'événement. Après les discours des hauts dignitaires, place à la conférence.

En effet, cette année, le thème choisi est « La presse au service de la planète : crise environnementale et urgence du journalisme » en raison du dérèglement climatique qui rend délétère la situation. De ce fait, la journaliste Harynah Ramanantsoa, lors de son intervention a soulevé les dangers imminents causés par la dégradation de l'environnement dans le monde et à Madagascar en particulier. Ensuite, vient un autre intervenant. Pour sa part, il a résumé en 13 minutes les 130 ans du journalisme à Antsiranana. Effectivement, la ville du Pain de Sucre a été le fief de la presse. Bien que les premiers journaux aient été fondés par des colons, on doit le journalisme à Diego au nationaliste, Jean Ralaimongo. Ce personnage historique était le premier à s'opposer aux abus perpétrés par les colonisateurs.

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Suite logique, son journal L'Opinion, créé en 1927, était un moyen efficace pour éveiller la conscience des habitants de la région septentrionale de Madagascar. Le dernier conférencier, quant à lui, a captivé l'attention de l'assistance avec son sujet « Réseaux sociaux, la lame à double tranchant de la presse ». Puisque le public est massivement composé de jeunes universitaires, Cerveau Kotoson a relaté les faits actuels. « La toile peut être un outil qui permet de se cultiver, mais elle est aussi un danger. Donc il faut l'utiliser à bon escient », a-t-il souligné... Une exposition de vieux matériels de la Radio-Télévision Varatraza a clôturé la cérémonie. En outre, les étudiants ont été sidérés de voir les biens de la TVM Antsiranana encore bien conservés. « J'étais très étonnée de voir les vieilles caméras de 1980, les manivelles que les anciens journalistes tournaient afin de diffuser des vidéos. Je pensais que la presse à Diego était en retard par rapport aux autres villes... Je me suis trompée », s'est exprimée Maliana, une étudiante à l'Université d'Antsiranana.

En somme, l'événement était très enrichissant. Le public en est sorti cultivé. Il a pu comprendre les difficultés rencontrées par les personnels de l'information. Mais la passion leur permet d'avancer davantage.

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