Ile Maurice: Kamal Taposeea - «People's Turf ne voulait pas organiser les courses»

People's Turf Plc (PTP) a tenu sa première conférence de presse, mardi 30 avril. Son président, Kamal Taposeea, a abordé la saison à venir sous de multiples angles. Tantôt il est revenu sur les circonstances de la création de PTP ; tantôt il a lancé des piques à tout-va. Il s'est aussi penché sur la baisse du «stakesmoney», et sur la distinction identitaire entre PTP et Global Equestrian Ltd (GEL).

Le président de PTP n'y est pas allé avec le dos de la cuillère dès l'entame de son exercice de communication avec la presse. «Notre produit est invendable, paraît-il, mais ils vont quand même trouver le moyen de vendre leur box le jour de courses», a-t-il invectivé. Il faisait référence à la décision, avérée ou pas, du Mauritius Turf Club (MTC) de louer ses loges les jours de courses. Kamal Taposeea a, une nouvelle fois, répété son mantra : «PTP pa ti anvi fer lékours.» Selon lui, ce sont les circonstances, liées à une personne spécifique au MTC à l'époque, dont la phrase laconique, «il n'y aura pas de courses aujourd'hui ou demain», qui ont mené à cet état de choses. Au passage, il a fustigé la décision du MTC de laisser la porte du paddock fermée pendant l'entraînement des chevaux.

Le porte-parole de PTP est revenu sur la proposition de «joint-venture entre le MTC et le gouvernement» sous sa présidence au MTC. Ce qui aurait débouché sur «un National Tote et une baisse plus que probable de la betting tax». Une proposition qui, rappelle-t-il, a été torpillée par la hiérarchie d'alors du MTC pour des raisons qu'il préfère garder pour lui. Il est revenu sur les critiques à l'encontre de PTP, qui «sont fatigantes» et l'anecdote d'un box de cheval en mauvais état à Petit-Gamin. «Pé fer vidéo kan enn tiyo inn kasé alor ki enn boug pé aranz zafer-la lao.»

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Est ensuite venu le volet explication. Taposeea a mis en relief les raisons derrière la chute drastique du stakesmoney. Entre la baisse de betting turnover de 35 % et l'incapacité à emprunter par manque d'actifs tangibles, les responsabilités des officiels d'une compagnie publique devaient primer. La baisse de stakesmoney au Royaume-Uni a été mise en avant, comme pour justifier une tendance globale. Rs 860 000 représentent le montant que PTP débourse pour chaque journée de courses. Cette somme, hormis le stakesmoney, concerne la location à Côte d'Or International Racecourse and Entertainment Complex Ltd, le salaire des employés et des policiers présents sur l'hippodrome.

Les conséquences des intempéries sont «lourdes». D'autant plus qu'avec le réchauffement climatique, ce genre de manifestation météorologique intense sera récurrent. «Il faut compter entre Rs 80 000 et Rs 100 000 de sable à chaque intempérie sérieuse.» Kamal Taposeea se réjouit que plusieurs coursiers s'entraînent plutôt à Petit-Gamin, réduisant ainsi la charge financière pour entretenir le Champ-de-Mars. Le nouveau système d'arrosage a été abordé et il se dit fier que PTP ait doté l'hippodrome d'une telle excellence en technologie, non sans égratigner les sceptiques de la première heure. «Dan Moris avoka konn plis ki dokter ek dokter konn plis ki avoka», a-t-il ironisé.

PTP a également parlé d'une one-stop shop autour des activités sportives qu'elle convoite de mettre en avant. Nous n'en saurons pas plus à l'exception de la création d'une ligue de football amateur. La distinction entre PTP et Global Equestrian Ltd (GEL) a été rappelée. Le leasing des chevaux proposé par GEL serait «une très bonne initiative imputée à Jean Michel Lee Shim». Cette pratique se ferait en Afrique du Sud depuis un moment. Kamal Taposeea a ainsi déclaré que la communauté des propriétaires a augmenté par le truchement du mécanisme administratif que propose GEL.

Si des rumeurs faisaient état d'un changement au niveau des handlers, où plusieurs étrangers devaient être employés, le Chief Executive Officer de PTP a confirmé que l'ancienne équipe ne sera pas démantelée. «Pou enn lékip 100 % morisien», a confié Khulwant Ubheeram.

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