Ile Maurice: 1er-Mai - Journée de revendications et de réflexions

Le 1er-Mai, jour de la fête du Travail appelée aussi la journée internationale des travailleurs, est célébré à travers le monde. Cette date est l'occasion de commémorer les luttes historiques des travailleurs ainsi que les progrès réalisés.

De nos jours, de nombreux travailleurs revendiquent la reconnaissance et la récompense de leurs efforts face à la montée du coût de la vie. À Maurice, chacun a sa propre perception de cette journée et des accomplissements qu'elle symbolise.

Sanjeev Dindyal, président de la Centerwest Small Planters Association, souligne que le 1eᣴ-Mai reste une journée majeure pour la classe ouvrière. Il estime que cette journée doit être dédiée à tous les travailleurs, tant à Maurice que dans le monde entier. Or, il insiste sur l'importance de préserver l'essence même de cette journée, en évitant de la politiser, une tendance observée localement. «Le 1eᣴ-Mai devrait être un jour férié consacré à la reconnaissance des travailleurs par les grands dirigeants d'entreprise, conscients que sans leur contribution, les entreprises ne pourraient fonctionner. La pandémie de Covid-19 a d'ailleurs mis en évidence cette interdépendance.» Il appelle à un profond respect envers la classe ouvrière.

Fayzal Ally Beegun partage également ce point de vue. Selon lui, le 1eᣴ-Mai ne devrait pas être la fête des politiciens ni des syndicalistes. Il encourage à utiliser cette journée pour la réflexion sur l'avenir, plutôt que de participer à des rassemblements politiques ou syndicaux. Alors que les élections générales approchent et que les discussions sur les augmentations de pension et le salaire minimum sont en cours, il met en garde contre les tentatives des politiciens de manipuler cette journée à des fins politiques. Au lieu de cela, il invite les travailleurs à profiter de ce temps pour réfléchir à leur propre avenir, car la lutte pour de meilleures conditions de travail et de vie continue.

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Le syndicaliste va jusqu'à encourager les employés à envisager de se regrouper au sein d'un syndicat. «L'assistance d'un syndicaliste n'est pas nécessaire tous les jours, il est précieux comme un médecin : lorsque vous en avez besoin, vous savez pouvoir compter sur lui. Ce conseil vaut également pour les travailleurs étrangers.»

Il estime que le ministère du Travail devrait mentionner sur les contrats de travail de ces ouvriers l'existence de l'unité spéciale pour les migrants, qui est là pour les aider. Cette mesure pourrait prévenir les manifestations et les troubles dans les rues. En cette journée, il rend également hommage à tous les travailleurs qui ont perdu la vie sur leur lieu de travail au cours de l'année écoulée.

Arvind Bhojun insiste sur les sacrifices consentis pour instaurer ce jour férié. «Nous devons honorer cette journée», déclare-t-il. Il encourage les travailleurs à revendiquer leurs droits en cette occasion spéciale, soulignant l'importance de reconnaître les efforts déployés, car rien ne peut fonctionner correctement sans leur contribution.

Le président de l'Union of Private Secondary Education Employee rend hommage à ceux qui ont sacrifié leur temps, leur famille et même leur vie pour que cette journée soit instaurée. Il estime que cette journée devrait être l'occasion d'une réflexion approfondie sur les conditions de travail et sur la manière de les améliorer. Il exprime des inquiétudes quant à la sous-estimation des efforts fournis par la classe ouvrière et se demande si tous les travailleurs peuvent mener une vie décente.

Soulignant que 90 % des personnes dans le monde ne sont pas des capitalistes et sont endettées, il observe que, malgré le fait d'occuper différents emplois, certaines peinent toujours à rembourser leurs dettes.

La CTSP donne rendez-vous à Rose-Hill

La Confédération des travailleurs des secteurs public et privé (CTSP) se réunira devant le monument des travailleurs à Rose-Hill, à proximité de la poste, pour un dépôt de gerbes à 9 h 30. À cette occasion, le président de la CTSP, Reeaz Chuttoo, prendra la parole pour adresser quelques mots à la classe ouvrière dont le travail quotidien est essentiel au fonctionnement de l'économie nationale.

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