Burkina Faso: Journée mondiale du travail - Les syndicats demandent plus de sécurité et de liberté

L'Unité d'action syndicale (UAS), les centrales syndicales et les syndicats autonomes ont convié les travailleurs à une marche-meeting, le mercredi 1er mai 2024 à la Bourse du travail à Ouagadougou, à l'occasion de la Journée mondiale du travail, pour célébrer le 138e anniversaire de la lutte héroïque des ouvriers de Chicago aux Etats-Unis d'Amérique.

Le 1er mai de chaque année consacre la commémoration de la Journée internationale du travail. Pour cette année, l'Unité d'action syndicale (UAS), les centrales syndicales et les syndicats autonomes ont prévu un meeting suivi d'une marche au terme de laquelle, la plateforme revendicative du 1er mai 2024 devrait être remise au représentant du gouvernement, le ministre en charge du travail.

Dès 7 heures, les travailleurs des différentes formations syndicales ont rallié la Bourse du travail. Une animation, puis vint le moment de la marche. C'est le secrétaire général de l'Union syndicale des travailleurs du Burkina (USTB), Marcel Zanté qui a donné l'information selon laquelle, la marche a été refusée par le gouvernement se fondant sur le communiqué n°03 du MPSR II datant de 2022, interdisant les activités des organisations de la société civile et des partis politiques.

Ainsi, la commémoration de la Journée internationale du travail s'étant réduite au meeting, le message à l'occasion du 1er mai 2024 a été lu sur place par le représentant de l'UAS, Olivier Ouédraogo. Cette lecture a été suivie d'une déclaration de soutien au secrétaire général de la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B), Moussa Diallo, licencié il y a quelques jours « pour abandon de poste ». Enfin, le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'information et de la culture (SYNATIC), Sidiki Dramé, a livré l'essentiel du contenu de la plateforme revendicative.

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Une plateforme composée de quatre parties dont la première est relative à la sécurité des personnes et des biens comportant 6 points. La seconde partie porte sur le respect et l'élargissement des libertés démocratiques et la promotion du travail décent en 18 points. La troisième partie porte sur l'assainissement et la gestion des ressources nationales déclinés en 8 points et la quatrième consacre la garantie du pouvoir d'achat en 16 points. En somme, ce sont 48 doléances consignées dans cette plateforme revendicative qui ont été portées à la connaissance des travailleurs.

Quelques doléances des travailleurs

  • la sécurité des populations et de leurs biens ;
  • le départ de toutes les forces étrangères du territoire national ;
  • l'assainissement de la gestion des ressources nationales ;
  • le jugement de tous les dossiers de mauvaise gestion mis à nu par l'ASCE/LC, le REN-LAC et la réalisation d'enquêtes sur les dossiers de mauvaise gestion dénoncés par la presse ;
  • la réinstallation de l'administration dans les localités avec les mesures de sécurisation qui s'imposent ;
  • le relèvement des tranches sociales de l'ONEA et de la SONABEL respectivement à 10 m3 et à 75 KW/H.

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