Ile Maurice: Des revendications soumises aux partis politiques

De nombreux travailleurs ont répondu à l'appel lancé par plusieurs organismes syndicaux pour participer à une marche pacifique, débutant à l'église de Saint-Jean et se déroulant jusqu'au parc récréatif à Ébène. Les leaders de ces groupes ont exprimé leurs revendications, dans l'espoir qu'elles seront prises en compte en prévision des prochaines élections générales. Pour Ashok Subron, de Rezistans ek Alternativ, aussi négociateur et porte-parole de plusieurs instances, il est impératif de lancer des changements afin de ne pas pénaliser la classe ouvrière, qui s'investit pleinement dans son travail. Parmi les points soulevés, il a mis en avant le salaire minimum de Rs18 500, soulignant que c'est le peuple lui-même qui le finance. Il explique : «Les travailleurs de la zone franche, par exemple, ont vu leur salaire augmenter de Rs 4 425, dont Rs 3 500 proviennent des fonds publics, soit 80 %. Il est injuste que certaines grandes entreprises bénéficiant de profits importants continuent de profiter du salaire minimum financé par le peuple. De plus, cette augmentation est grevée par une hausse des prix, tandis que le gouvernement redirige cet argent vers les grands patrons.»

Arvind Bhojun de l'UPSEE a mis en lumière le cas tragique d'un employé de collège ayant perdu la vie alors qu'il était chargé d'une tâche qui ne relevait pas de ses fonctions habituelles. Il a plaidé en faveur de la création d'un conseil disciplinaire pour traiter de telles situations, et a proposé que les gestionnaires soient également soumis à des auditions. Une autre proposition concerne la nécessité de promouvoir les opportunités de carrière pour encourager les jeunes à s'engager dans l'enseignement. Il a souligné l'importance de fixer un plafond salarial, car certains restent coincés au bas de l'échelle, avec pour conséquence que 90 % des travailleurs se retrouvent endettés et peinent à subvenir à leurs besoins. Il a appelé à une révision législative afin d'assurer un nombre suffisant d'enseignants dans chaque école.

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De son côté, Radhakrishna Sadien, président de la State Employees Federation, a annoncé l'envoi imminent d'une lettre aux différents dirigeants politiques, exposant les revendications du syndicat. Il a plaidé en faveur d'une révision législative visant à empêcher le licenciement du personnel après les élections, en particulier dans les institutions para-étatiques, soulignant une politisation excessive de ces entités. Il a également proposé une révision du Pay Research Bureau et a demandé que les comités disciplinaires opèrent de manière indépendante. Il a en outre exhorté les partis politiques à prêter serment pour respecter leurs engagements une fois élus, en signant un affidavit en ce sens.

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