Nouvelle stratégie, nouvelles réformes. En visite à Madagascar depuis peu, la délégation du Fonds monétaire international (FMI) s'est réunie avec les membres du système anti-corruption au ministère de l'Économie et des Finances à Antaninarenina vendredi.
La nouvelle Stratégie nationale de lutte contre la corruption (SNLCC) a été au coeur des discussions lors de la rencontre. Avec la conception de cette nouvelle stratégie, le FMI se dit attentif aux corruptions liées aux finances publiques, notamment les détournements de fonds publics. «Ils [FMI] portent un regard particulier sur les finances publiques, les dépenses, le blanchiment de capitaux et les détournements de fonds publics», explique Sahondra Rabenarivo, présidente du comité pour la sauvegarde de l'intégrité. «Ces aspects seront intégrés dans la nouvelle SNLCC», a-t-elle poursuivi.
À noter que les experts du FMI sont surtout à Madagascar pour négocier le programme sur la Facilité élargie de crédit (FEC) et la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD).
Le pays vise un financement à hauteur de six cent soixante millions de dollars sur trois ans.
Bonne gouvernance
Néanmoins, le respect des principes de bonne gouvernance est l'une des conditions d'octroi de la FEC et de la FRD. D'où la réunion d'hier. D'un point de vue pratique, la rencontre d'hier portait sur la volonté de l'institution de sécuriser son investissement et d'avoir une garantie sur l'élaboration des projets entrepris avec son financement.
À chaque visite du FMI à Madagascar, le système anti-corruption est convié à une rencontre. La raison en est que les conventions conclues avec cette institution comportent un volet bonne gouvernance. Selon la présidente du CSI, bien que la dernière stratégie nationale de lutte contre la corruption se soit avérée efficace, elle s'avère lente par rapport aux objectifs des politiques sectorielles comme celles concernant les finances publiques. C'est pourquoi le FMI recommande de se concentrer davantage sur les détournements de fonds publics. De plus, le FMI prône la promotion de la bonne gouvernance économique, qui est au coeur de ses activités quotidiennes.
Dans le but de satisfaire aux exigences du Fonds Monétaire International, le système anti-corruption se donne pour objectif d'élaborer une stratégie de lutte qui vise à garantir une approche plus inclusive et participative. Dans cette optique, la lutte contre les corruptions environnementales ou «vertes» sera renforcée.
