Cameroun: Fermeture de l'Enam - Fabien Assigana du SDF plaide pour une réforme radicale

Fabien Assigana, militant du Social Democratic Front (SDF), propose une solution drastique pour lutter contre la corruption au sein de l'administration publique camerounaise : la fermeture de l'École Nationale d'Administration et de Magistrature (ENAM).

Dans une déclaration audacieuse, Fabien Assigana, membre influent du parti d'opposition Social Democratic Front (SDF), a appelé à la fermeture de l'École Nationale d'Administration et de Magistrature (ENAM), une institution prestigieuse chargée de former les élites de l'administration publique camerounaise. Cette proposition radicale découle des profondes préoccupations d'Assigana quant au rôle de l'ENAM dans la perpétuation de la corruption et l'affaiblissement de la bonne gouvernance au Cameroun.

Un nid de corruption, pas un berceau de bonne gouvernance

Assigana dresse un tableau sombre de l'ENAM, la décrivant comme un nid à corruption plutôt qu'un phare de leadership éthique. Il soutient que les diplômés de l'institution, autrefois considérés comme la crème de la crème de la fonction publique camerounaise, sont devenus les auteurs mêmes de la corruption endémique qui gangrène le pays.

Les scandales révèlent les échecs de l'ENAM

Assigana cite les nombreux scandales de corruption qui ont secoué le secteur public camerounais ces dernières années, impliquant d'anciens ministres, de hauts fonctionnaires et même un Premier ministre. Il affirme que ces scandales constituent des preuves tangibles de l'échec de l'ENAM à inculquer les valeurs d'intégrité et de service public indispensables à une administration performante.

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S'inspirer des modèles anglo-saxons

Assigana propose une solution radicale : le démantèlement de l'ENAM et l'adoption d'un système inspiré des pays anglo-saxons comme les États-Unis et le Royaume-Uni. Dans ces pays, les ministres ont l'autonomie de choisir leurs propres collaborateurs, garantissant un sentiment de responsabilité et d'obligation de rendre des comptes.

Un appel à la responsabilité ministérielle

Assigana envisage un système où chaque département ministériel dispose de son propre processus de recrutement, permettant aux chefs de département de prendre en main leurs ressources humaines. Cette approche, selon lui, favorisera une culture de responsabilité, où les ministres ne pourront plus se retrancher derrière l'excuse des "instructions très hautes" pour justifier leurs actes.

Une étape audacieuse vers une nouvelle ère

La proposition d'Assigana, bien qu'extrême en apparence, reflète la frustration et la désillusion profondes face à l'état de la corruption au Cameroun. Son appel à la fermeture de l'ENAM sert de catalyseur à une discussion plus large sur la réforme du système d'administration publique du pays et l'instauration d'une culture de transparence, de responsabilité et de leadership éthique.

Seul le temps dira si la proposition radicale d'Assigana gagnera du terrain, mais son message résonne chez de nombreux Camerounais qui aspirent à une société plus juste et équitable.

POUR L'INTÉRÊT DU CAMEROUN, L'ENAM DOIT ÊTRE FERMÉE

Par Fabien Moïse Fabien Assigana

Militant du Social Democratic Front (SDF)

Membre du National Executive Committee

Fabien Moïse Fabien Assigana, Militant du Social Democratic Front (SDF) pense qu'il faut fermer L'ENAM

Pour l'intérêt du Cameroun, l'École Nationale d'Administration et de Magistrature (ENAM) doit être fermée. Les promotions sorties au cours des quinze dernières années, voire plus, se sont rendues coupables des plus grandes dérives enregistrées dans la vie de l'État. Cette institution qui est supposée former les hauts cadres de l'administration et de l'État camerounais, est plutôt devenue un gros problème, qu'une solution de la bonne gouvernance.

L'ENAM ne remplit plus la mission qui lui était assignée à savoir : former du personnel pour la fonction publique ayant le sens de l'État, et pénétré de la vocation de servir l'État. Ces dernières années, ceux qui sont issus de ce qui était supposé être la crème du sens du devoir dans la fonction publique camerounaise, tels ceux sortis de l'ENA en France, sont plutôt animés d'un esprit qui a été perverti, et en fait se servent de l'État au lieu de le servir.

Il suffit d'observer les nombreux scandales de corruption, de détournement des deniers publics qui ont conduit Ministres, Fonctionnaires et Directeurs de sociétés publiques, y compris un Premier Ministre en prison. Pour redorer cette fonction, on peut prendre comme exemple des pays anglo-saxons tels que les États-Unis et l'Angleterre, qui démontre que le Cameroun peut se passer d'une école comme l'ENAM.

Il faut absolument la faire disparaître et que l'on laisse aux ministres le soin de choisir leurs collaborateurs. Ainsi, on pourra laisser chaque chef de département ministériel avoir une procédure de recrutement de son personnel, de ses ressources humaines. Ce qui l'obligera à rendre compte sur tous ses actes, et non plus se réfugier sur les soi-disant très hautes instructions.

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