Togo: 108 sièges pour UNIR, une « bassesse » d'après Me Apévon et les FDR

5 sièges pour l'opposition contre 108 pour le parti au pouvoir UNIR, pour ce qui concerne les Législatives, ce sont là en substance les résultats provisoires proclamés en fin de semaine dernière par la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante). Alors que l'on est en attente des résultats des Régionales, le parti de Me Paul Dodji Apévon a jugé utile de se présenter devant la presse pour donner ses premières analyses de situation.

Dans une position contestataire, le parti au symbole du parapluie blanc dans un fond violet, les FDR (Forces Démocratiques pour la République) n'est pas allé par quatre chemins pour qualifier de « bassesse », ces résultats et tout ce qui a prévalu avant, pendant et après les opérations de vote.

Entre autres dénonciations faites par le parti dont les responsables étaient face à la presse, il y a l' « accès aux salles de vote refusé aux délégués des candidats de l'opposition malgré les mandats qui leur ont été régulièrement délivrés », « bourrages d'urnes à dimension exponentielle et à visage découvert dans la plupart des bureaux de vote, (exemples des villages de Kpéyidji, Klologo, Adjodogoun, Yohonou, Mamissi, etc... dans la circonscription électorale de Vo où les urnes ont été remplies avant l'heure officielle d'ouverture des bureaux de vote) utilisation à grande échelle de bulletins pré-votés (des électeurs ont été surpris avec plusieurs bulletins déjà votés avant leur entrée dans les bureaux de vote », la « complicité des membres des bureaux de vote et malgré la protestation de nos délégués, des électeurs ont refusé, après leur vote, de mettre le doigt dans l'encre indélébile, ce qui participe à la stratégie de vote multiple par un seul individu », « vote par dérogation à profusion. A cet effet, des procurations ont été signées à blanc par des présidents de CELI et remises à des candidats UNIR qui les ont utilisées abondamment (Exemple du village de Dagbati dans le Vo) violences exercées sur des délégués de candidats de l'opposition suivies parfois de leur expulsion des bureaux de vote dans plusieurs circonscriptions électorales », la « radiation de plusieurs électeurs par endroits, notamment à Lomé, qui ne l'ont appris que le jour du vote, suite à la création de nouveaux bureaux de vote par la CENI, plusieurs électeurs, après de multiples va-et-vient, n'ont pas retrouvé leur nom sur aucune des listes et sont rentrés chez eux sans avoir voté », l'« achat de consciences des électeurs à grande échelle. Dans plusieurs localités, des personnes dont des chefs de villages et de cantons remettaient de l'argent à des électeurs lorsqu'ils leur prouvent par des photos prises dans les bureaux de vote qu'ils ont voté pour UNIR », et les « intimidations multiformes des électeurs ; des individus assis à côté des isoloirs orientent les électeurs à voter pour UNIR absence du logo de notre parti FDR sur la liste des élections régionales dans la circonscription électorale de l'Avé etc... ».

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Les FDR disent n'avoir « jamais imaginé que les fraudes pouvaient atteindre une telle ampleur, un tel degré de barbarie, une telle bestialité qui dépasse l'entendement humain ».

Si l'on attendra de voir si ces dénonciations ainsi que d'autres dont l'absence de logo du parti dont la candidature de sa liste a été validée feront l'objet de recours devant les juridictions en charge des contentieux électoraux au Togo, l'autre question qui est revenue dans ces échanges a été celle de la suite à donner aux sièges attribués à quatre partis et regroupement de l'opposition, soit, 2 pour ADDI, 1 pour l'ANC, 1 pour la DMP et 1 pour les FDR.

Siègeront ou ne siègeront pas ? A cette question posée ce jour au président national du parti les FDR, Me Paul Dodji Apévon, même s'ils ne se reconnaissent pas (lui et ses co-partisans) dans ces résultats provisoires proclamés, il a manifesté la volonté d'une concertation avec les autres dans la même situation que son parti pour déterminer la suite à donner. On attend donc de voir et les jours à venir fixeront plus d'uns.

 

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