Difficile à éliminer. Des cas de paludisme autochtone ont été déclarés à Antananarivo cette année. «Il y a eu un cas rapporté à Ambohidratrimo, il y a quelques semaines. Les investigations et les analyses effectuées ont démontré qu'il y a des moustiques vecteurs de cette maladie dans ce district. Ce qui signifie que toutes les personnes piquées par ces insectes seront infectées», nous confie une source, hier.

La détection du paludisme autochtone à Antananarivo alerte les scientifiques. «Normalement, les vecteurs du paludisme ne survivent pas avec le climat des Hautes Terres centrales. Ils ont besoin d'un climat chaud et humide pour se reproduire. Est-ce peut-être le changement climatique qui favorise cette nouvelle prolifération ?», s'interroge notre source.

Le paludisme autochtone était en phase d'élimination à Antananarivo en 2018-2019, avec moins d'un cas sur mille, selon le Programme national de Lutte contre le paludisme auprès du ministère de la Santé publique en avril 2019. Depuis, des cas de paludisme autochtone ont été détectés dans l'Atsimondrano, dans l'Avaradrano mais aussi à Ambohidratrimo.

Les recherches actives des cas se poursuivent. Les professionnels de la santé recommandent à tous d'être vigilants. «En cas de fièvre, n'hésitez pas à venir dans les centres de santé de base (CSB). Les tests de dépistage et les traitements du paludisme y sont disponibles et gratuits.», notent-ils, en précisant que cette maladie peut être mortelle lorsqu'elle n'est pas prise en charge à temps.

Dormir sous une moustiquaire imprégnée d'insecticides est une pratique simple et très efficace pour se protéger du paludisme et recommandée par le Programme national de Lutte contre le paludisme.