Le leader du Party Malin, Danrajsingh Aubeeluck, a été interpellé par le Central Crime Investigation Department (CCID) lundi dans le sillage du rassemblement qu'il a tenu le 1eᣴ-Mai à Curepipe. Il est retourné dans les locaux CCID hier et a été inculpé. Il a dû fournir une caution de Rs 5 000 et une reconnaissance de dette de Rs 15 000.

La police lui reproche d'avoir tenu des propos diffamatoires à l'égard du ministre des Affaires étrangères et Attorney General, Maneesh Gobin, et du Premier ministre, Pravind Jugnauth. Les enquêteurs ont voulu savoir s'il avait préparé son discours avant de s'adresser à l'assistance et le contexte dans lequel il a tenu ses propos.

Celui qui est connu comme Monsieur Malin a expliqué qu'il n'avait rien préparé et qu'il a tenu un discours spontané. Il a expliqué qu'il n'a fait que transmettre la souffrance de la population dans son allocution. Après sa sortie en cour, il a expliqué avoir peur pour son pays. «J'ai peur qu'on ait vendu Agaléga à l'Inde. Il n'était pas question de prendre les terres déjà acquises par les Tamouls. Troisième point important, la drogue fait des ravages à Maurice ; les papiers à rouler se vendent comme de petits pâtés à Rs 25 au lieu de Rs 50, occasionnant des vols dans les maisons pour permettre aux jeunes de se droguer et de voler de l'argent aux parents.»

Il a souligné un autre point important pour lui : les travailleurs étrangers qui remplacent les Mauriciens sur les chantiers, dans les commerces et dans les plantations, alors que ces derniers n'ont pas de travail. «Il y a 3 500 à 4 000 jeunes qui n'arrivent pas à avoir une caution en cellule. Que faire d'eux? Arivé mo koz 1-2 ti mo dan mo meeting. Mo prézant mo exkiz Maneesh Gobin ek misie le Premye minis.»

Danrajsingh Aubeeluck a comparu en cour, hier mardi 7 mai.