Congo-Kinshasa: Bandundu - La bancarisation de la paye des enseignants perturbe le calendrier scolaire

Dans la province du Bandundu, les enseignants du secteur public éprouvent des difficultés à percevoir leurs salaires par voie bancaire. Depuis quelques années, le gouvernement a mis en place le système de bancarisation pour le versement des salaires des enseignants à travers tout le pays.

Si la bancarisation fonctionne sans heurts pour les enseignants dans la ville de Bandundu ou à Kikwit, ce n'est malheureusement pas le cas pour les zones rurales. Les enseignants en poste dans l'arrière-pays de la province du Bandundu doivent parcourir de longues distances pour récupérer leurs salaires, faute de disponibilité des services bancaires dans leur environnement.

Fitila Mbey, président de l'intersyndicale des enseignants du Kwilu 1, exprime son mécontentement face à cette situation. Il souligne qu'il leur faut parfois une semaine entière pour se rendre au chef-lieu de la province, récupérer leur salaire, puis retourner à leur poste de travail. Il ajoute que les frais de transport, s'élevant à environ 110 000 francs congolais, représentent près de la moitié de leur salaire.

Il explique : « Il y a certaines écoles de l'intérieur dont les enseignants n'ont pas encore touché le salaire du mois de février. Certains qui sont à Fatundu viennent toucher leur salaire dans la ville de Bandundu. Or quitter Fatundu pour atteindre Bandundu, il faut dépenser plus ou moins 110 ou 120.000FC de transport. Or le salaire c'est 220.000FC. Donc il va gaspiller les 120.000FC de son salaire uniquement sur le transport. C'est vraiment déplorable ».

En réponse, Jean Pierre Kasonga, inspecteur principal provincial de l'éducation, dit être conscient de ce problème. Il assure que des mesures sont prises pour y remédier afin de ne pas perturber davantage le calendrier scolaire.

« Par rapport à cette question, les difficultés demeurent encore, mais des démarches sont en cours avec les autorités provinciales pour que la situation s'améliore, puisqu'elle impacte négativement le déroulement des activités scolaires », précise l'inspecteur provincial de l'éducation.

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