Washington DC — Le tout nouveau Président de la République Démocratique du Congo Joseph Kabila, fils du défunt Président Laurent Désire Kabila, est attendu cette semaine aux USA. L'annonce a été faite ce lundi 29 janvier dans la capitale fédérale américaine par Richard Boucher, porte parole du Département d'Etat. Il a, par ailleurs, précisé que M. Kabila prendra part á un petit déjeuner de prière "prayer breakfast" auquel participera le Président George Walker Bush.
Le déplacement américain du jeune Chef de l'Etat du Congo a suscité de nombreuses réactions de la classe politique congolaise. Selon Jean Oscar Ngalamulume, Président - en exil aux USA- de la Convention des Institutions Démocratiques et Sociales (CIDES) "le jeune Kabila n'a pas été invite par l'administration américaine. Je me réjouis, cependant, de sa décision de se rendre aux Etats Unis".
Au dela de cette visite, les observateurs de l'évolution de la crise congolaise croient percevoir le moment très proche d'une redistribution des cartes de la scène politique du pays.
"Le Congo n'est pas une dynastie, ni un royaume, ni une monarchie, les Congolais se sentent frustrés de la manière hussarde dont Joseph Kabila s'est emparé du pouvoir" assure le Président du CIDES qui appelle tous les acteurs politique du pays á un retour au dialogue intercongolais qui sera orchestré par le Président gabonnais El Hadji Oumar Bongo ainsi que les anciens Chefs d'Etat du Bostwana et du Sénégal Ketumile Masire et Abdou Diouf.
A en croire Jean Oscar Ngalamulume, ce dialogue permettra aux leaders politiques des différentes sensibilities de se retrouver autour de la table des négotiations, de se réconcilier et d'élaborer un cadre juridique transitoire qui garantira, d'abord, le rétablissement de l'ordre économique rompu et ensuite de mettre en place un calendrier d'élections libres et démocratiques a travers l'ensemble du pays.
Rappelons que jusqu'a présent, ce sont les Accords de Lusaka signés en 1999 et qui n'ont jamais été véritablement respectés, qui constituent la voie de sortie de crise soutenue par la communauté internationale.
A part l'Ouganda et le Rwanda qui soutiennent les rebelles en lutte contre le pouvoir de Kinshasa, trois autres pays africains (Angola, Namibie et Zimbabwe) sont engagés militairement au Congo et apportent un soutien au régime en place.