Washington, DC — Au lendemain du coup d'Etat manqué contre le président centrafricain Félix Patassé, l'armée a lancé l'assaut au lever du jour mardi pour reprendre la situation en main dans la capitale Bangui. Selon le porte parole de la présidence, tous les quartiers sud de Bangui ont été ramenés sous le contrôle de l'armée sauf une poche de résistance au tour du centre emetteur de la radio nationale qui a été endommagé pendant les affrontements lundi. Toutefois, des témoins locaux ont affirmé que des coups de feu étaient encore entendus au sud et au centre de Bangui, ainsi qu'à l'est, où est située la principale caserne.
Craignant l'escalade militaire, des millers d' habitants des quartiers sud ont pris le chemin de l'exode vers des parties plus calmes de la ville, évitant les avenues de la capitale quadrillées par l'armée.
Le bilan officiel fait état de sept morts dans les rangs de la guarde présidentielle ainsi que d'un nombre indeterminé parmi les assaillants. Le porte parole de la présidence a toutefois rapporté que le président Patassé est sain et sauf.
Ni l'identité des mutins ni l'ordre auquel ils repondaient n'est encore connu mais des rumeurs à Bangui font état de la participation de soldats déjà impliqueés dans les sanglantes mutineries de 1996-97 ainsi que de mercenaires venus de la République démocratique du Congo (RDC) voisine.