Centrafrique: Situation toujours confuse à Bangui

5 Juin 2001

Washington, DC — Selon des nouvelles en provenance de la République Centrafricaine, la capital Bangui vit toujours au rythme des tirs d'armes lourdes. Les forces armées poursuivent leurs operations de ratissage dans les quartiers sud-ouest de Bangui où les derniers mutins restent retranchés depuis la tentative du coup d'Etat du 28 mai. Selon les autorités, qui estiment le nombre de ces rebelles à environ une centaine, l'armée contrôle actuellement 100% de Bangui et l'aéroport sera reouvert Mercredi.

Toutefois, les mutins, dits puissamment armés, ont annoncé qu'ils n'attendent qu'un feu vert du général André Kolingba, pour attaquer. La tête de l'ancien président, auteur présumé de la tentative avortée, a été mise à prix par l'actuel president, Ange-félix Patassé qui a offert une récompense de 25,000 CFA (entre US$30,000 et US$40,000) à quiconque raménera l'ancien chef militaire "mort ou vif".

D'autre part, des témoignages locaux font état de pillage des quartiers sud-est de Bangui par les forces du Front de Libération du Congo (FLC) de Jean Pierre Bemba. Les troupes du FLC sont venus en voisins renforcer l' armées centrafricaine. Concernants la présence de soldats libyens à Bangui, le gouvernment du président Patassé a enfin reconnu qu'ils y séjournaient "à la demande de l'Etat centrafricain". De sa part, le Ministre francais des Affaires étrangères, Hubert Védrine, a appelé tous les pays Africains de la region à suivre l'exemple de son pays qui se dit contre l'ingérence en République Centrafricaine. la France, ancienne puissance coloniale, détient toujours une grande influence dans la région.

Côté humanitaire, l'ancien maire de la capitale Bangui a souligné que les événements actuels ont eu un effet désastreux sur la population civile. Environ 40,000 habitants des zones bombardées auraient fui leurs domiciles, selon lui, pour se réfugier dans des quartiers certes plus calmes mais qui ne disposent pas de structures adéquates pour reçevoir des refugiés.

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