Afrique: Le doute subsiste sur la participation américaine à la conférence sur le racisme

10 Août 2001

Alors que la troisième réunion du comité préparatoire de la conférence mondiale contre le racisme tenait ses travaux mardi, à Genéve, des doutes planent sur la participation des Etats-unis à la conférence sud-africaine, à Durban. Et ceci malgrè les efforts en cours pour arriver à un compromis. L'ordre du jour des travaux du comité etait la déclaration du projet de loi et le programme d'action.

Dans ce cadre, le Sécretaire Général de l'ONU, Koffi Annan, a lancé un appel, dans son discours délivré à la conférence de la ligne Nationale Urbaine de washington, pour trouver "un terrain commun". Aussi vrai que le passé ne peut etre oublié, "la conférence doit aider à guerrir les vieilles plaies sans pour autant les ignorer", soutient le dirigeant des Nations Unies. Néanmoins les Etats-unis objectent contre les reférences assimilant le Sionisme au Racisme, ainsi que l'inclusion dans l'agenda des réparations pour le colonialisme et l'esclage.

C'est dans cette optique que le porte parole de la Maison Blanche, Ari Fleisher, s'est adressé à des reporters, vendredi, pour déterminer la position des Etats-unis par rapport à une conférence qui "devrait etre orienter vers le futur dans le combat contre le racisme dans le monde d'aujourd'hui", au lieu d'essayer de "soulever un cas embrouillé". Celles là, seraient "des préoccupations sérieuses" expliquait un porte parole du Département d'Etat, après que le sous-sécretaire d'Etat aux affaires politiques, Marc Grossman, ait rencontré quelques 40 ambassadeurs afin de leur expliquer la position des Etats-unis. A noter en ce sens que les Etats-unis ont menacé de boycoter la réunion et de refuser son financement, si les organisateurs insistent pour porter ces deux sujets sur l'agenda de la conférence.

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"Le président s'est toutefois engagé à aller et atteindre à cette conférence" disait Fleisher, soulignant que "les représentants du gouvernement des Etats-unis ont déjà préparé leurs bagages et, sont prets à atteindre à cette conférence. Cependant, la seule chose qui pourrait les en empecher, serait, que les conférenciers dévient de la mission importante, qui est la lutte contre le Racisme, et tombent dans des considérations passées. Telles que l'assimilation du Sionisme au racisme ou, reclamer des réparations qui ne serviront qu'à diviser les nations".

Lors d'une table ronde tenue la semaine dernière, les législateurs américains ont critiqué l'administration de Bush pour ne pas avoir demander, les premiers, que les réparations soient inclues dans l'agenda. D'autant plus que la congréssiste, Cynthia Mckinney(D-GA), a désigné l'esclavage comme étant le plus grand crime de tous les temps. "Notre nation a refusé de se confronter à l'enormité de ce crime."

disait-elle. Une telle position "n'est pas radicale" a ajouté la congressiste Barbara Lee (D- CA), "c'est juste". Beaucoup d'observateurs pensent que la question du "Sionisme comme Racisme" sera exclu, mais, que le sujet des réparations pourrait demeurer dans l'agenda, meme s c'est de façon modifiée. Mais, peu pensent que le président atteindra à la conférence.

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